De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Depuis l'année dernière, une cartographie des sites exposés aux risques d'inondations suite à des intempéries a été élaborée par les autorités de la wilaya de Tlemcen. Ces relevés cartographiques devaient permettre aux différents intervenants de prévenir les inondations et d'y parer, surtout si l'on sait qu'en 2007 et l'année dernière, la région a été dévastée par une violente crue qui a fait d'importants dégâts et causé des pertes humaines. Avec les dernières intempéries enregistrées et qui ont provoqué des crues, les autorités n'excluent pas les risques d'inondations, ce qui les a poussés à introduire cette donnée dans l'ordre du jour de différentes réunions pour trouver les solutions adéquates afin d'éviter toute catastrophe naturelle. Il a ainsi été décidé d'identifier les régions inondables et d'achever tous les travaux en cours actuellement visant à réduire les crues par notamment des opérations devant permettre de détourner les eaux pluviales au niveau de plusieurs régions. A ce titre, plusieurs communes, dont Sebdou, Sidi Djillali, El Gor, Beni Snous, ont bénéficié de ces opérations devant limiter les crues et éviter des catastrophes. Des chantiers en cours, mais les risques sont toujours là Le problème des inondations générées par les crues cycliques des oueds des régions de l'êxtrême Ouest, notamment Sebdou, El Aricha, Bensekrane et Maghnia a constitué depuis toujours l'une des principales préoccupations des responsables de la wilaya. Dans ce sillage, il a été procédé à l'identification des communes menacées par les crues, et où les constructions aux abords des lits des oueds sont menacées. En effet, des ouvrages de protection visant le détournement des oueds, la protection des berges, le curage des réseaux d'évacuation des eaux, sont prévus. Certains sont en cours de réalisation. A travers la wilaya de Tlemcen, il existe un bon nombre de chantiers sur le terrain, mais il reste beaucoup à faire pour en finir définitivement avec le problème des crues, notamment la mise en place d'une structure dotée de moyens humains et financiers qui sera chargée de l'entretien et du curage permanent des oueds et des ouvrages de protection, et d'une bonne gestion des avaloirs , surtout si l'on sait que les récentes pluies ont provoqué quelques dégâts au niveau de certaines agglomérations. L'importance de la gestion des ressources en eau n'est pas à démontrer, mais l'actualité a révélé de façon dramatique un autre aspect du problème de l'eau : à la crainte de la sécheresse a succédé celle des inondations. En effet, depuis le mois dernier, des pluies concentrées et brutales entraînant des inondations ne cessent de faire l'actualité dans la wilaya de Tlemcen qui a déjà enregistré des dégâts importants, avec la mort de trois personnes, des blessés et des familles sinistrées comme ça été le cas l'année dernière dans la commune d'El Aricha distante de 80 km du chef-lieu de wilaya. Du pain sur la planche pour les autorités locales A titre de rappel, les deux dernières semaines, certains quartiers ont subi des dommages importants, et les pluies torrentielles étaient si puissantes que l'ensemble des boulevards dans les villes touchées par les orages étaient devenus impraticables. Il est à noter, que parmi les risques naturels majeurs auxquels Tlemcen doit faire face, les inondations, source de catastrophes les plus fréquentes et les plus dévastatrices sur les plans humain et matériel, et le phénomène des laves torrentielles, capables de rejeter l'eau de crue vers des terrains qui semblaient totalement inaccessibles, représentent un danger important pour de nombreuses communes des Hauts Plateaux et l'extrême Ouest. En effet, à chaque intempérie, plusieurs quartiers et villes se trouvent menacé par les crues et inondations, faute d'une bonne politique visant à dévier les oueds. A chaque pluie diluvienne, plusieurs régions sont touchées. Si à Tlemcen si les routes deviennent impraticables, et l'accès à certains quartiers est difficile, voir impossible, d'autres communes subissent le pire. Et l'importance des dommages s'est considérablement accrue depuis longtemps en raison de l'important développement urbain qui s'est effectué de façon anarchique dans des zones inondables. C'est ainsi que plusieurs personnes ont été emportées par les eaux dans les régions de Sebdou, El Aricha, Ouled Mimoun, etc. Cependant, au vu de ces pertes humaines et des dégâts importants, les autorités doivent procéder à la restauration des champs d'expansion des crues et prendre en compte le risque d'inondation dans toutes les études d'expansion urbaine. La réduction de la vulnérabilité et le renforcement de la conscience du risque apparaissent ainsi comme les actions de prévention des inondations les plus efficaces pour limiter durablement les dommages aux personnes et aux biens. Autrement, le calvaire persistera, et les inondations continueront de faire des dégâts. Sebdou réclame des projets de canalisation des oueds Devant les trombes d'eau provoquées par les précipitations, inondant de ce fait plusieurs routes et ruelles, outre des habitations de plusieurs quartiers, Sebdou nécessite, en urgence, des projets d'envergure visant à canaliser les trois oueds de la région. Ces opérations permettront à la ville de se prémunir contre les torrents d'eau et de boue qui, à chaque intempérie, submergent les rues de plusieurs cités, notamment Sidi Moussa, Cité Boumedane, Aïn El Hadja, etc. Les canalisations des oueds, une fois réalisées, mettront fin au calvaire qu'endure la ville souvent menacée par les inondations, quand la menace ne se transforme pas en sinistre. A titre de rappel, plusieurs personnes ont déjà été emportées par les eaux en furie dans cette région. A Sebdou, les crues d'oueds sont une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de toute la population. Par ailleurs et devant la pollution qui menace la région par les rejets des eaux usées, et les produits toxiques engendrés par les stations de lavage automobile et le complexe de Denitex, et dans le cadre de préserver la qualité des eaux versées au barrage de Beni Bahdel, une station d'épuration implantée à la sortie de l'oued Boukhrouf devrait réduire la pollution des eaux que les agriculteurs de la région utilisent pour l'irrigation.