De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati L'Institut national des techniques hôtelières et du tourisme (INTHT) de Tizi Ouzou a abrité dans la journée d'hier les travaux du congrès fédéral du Front des forces socialistes (FFS) qui devrait permettre l'élection du premier secrétaire fédéral de ce parti dans la wilaya de Tizi Ouzou, des membres du conseil fédéral et des commissions permanentes de réflexion, à savoir stratégie et animation politique, moyens et politique financière, organique et développement du parti, information et communication. Pour le poste de premier secrétaire fédéral de Tizi Ouzou, deux cadres du parti ont déposé leur candidature, Farid Bouaziz, de la section de Tizi Ouzou, membre de la commission fédérale en charge de la fédération depuis quelques mois, et Ahcene Ferhat, de la section de Ouaguenoun, élu à l'APW de Tizi Ouzou. En dehors des invités, dont les premiers secrétaires fédéraux des wilayas de Jijel, Mascara et Ghardaïa, 201 congressistes étaient présents à ces assises régionales, dont 18 membres du conseil national et 9 du collège des élus. Le premier secrétaire national de ce parti, Karim Tabbou, était naturellement présent à cette rencontre. Il a fait une déclaration pour dénoncer certains walis «qui font leur loi contre toutes les lois» pour empêcher le FFS d'activer sur le terrain, citant le cas de Chlef où les militants du parti subissent toutes sortes d'entraves et où le wali semble aller vers le refus de délivrer l'autorisation à la tenue du congrès fédéral. Il a également dénoncé «les descentes punitives menées par les services de sécurité de la wilaya de Boumerdès» contre les étudiantes et les étudiants qui contestent la décision de supprimer la cité mixte de la région. En outre, il a profité de cette rencontre pour dénoncer «le comportement colonialiste des services de sécurité de la wilaya de Ghardaïa où les autorités veulent empêcher que cette région soit l'île démocratique du Sud». Selon le responsable du FFS, l'enquête mené par les militants du FFS, architectes et élus, entre autres, après les inondations qui ont endeuillé les familles de Ghardaïa, a démontré que le barrage contrefait réalisé avec l'argent du contribuable est responsable de la catastrophe qui a coûté la vie à une quarantaine de personnes. Juste avant cette série de dénonciations, le premier secrétaire national du FFS avait salué l'importante mobilisation qui a permis aux militants et à toute la région «de déjouer et de démasquer les tentatives ininterrompues de normalisation». «Il s'agit, pour nous, d'agir pour réhabiliter le politique et décontaminer ce bastion de la démocratie que le pouvoir tente de livrer à une milice locale aux appétits voraces et insatiables», dira encore Karim Tabbou qui évoquera le FFS comme une épopée, dont «la raison d'être est le combat pour la dignité, la démocratie et la justice sociale». Pour lui, la situation du pays est grave et ne peut rester en l'état. Dans ce sens, il affirmera qu'«il est urgent de recréer la confiance, de frayer la voie à l'espoir, de sensibiliser et de remobiliser la population, travailler avec elle pour unir le pays, le développer et construire une nation moderne».