«Le nombre d'élèves admis au cycle moyen est de 1 202 406.» Cette information a été donnée officiellement, hier, par le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, Boubekeur Khaldi, lors d'un point de presse organisé au siège de son département. Ce chiffre important n'est pas une surprise quand on sait que le ministre avait promis le passage systématique à tous les candidats à l'examen de fin de cycle primaire. Le nombre d'élèves de l'ancien programme ayant passé les épreuves de l'examen de la sixième année est de l'ordre de 756 543 alors que celui du nouveau programme est de 445 863. Le taux de passage est estimé, par ailleurs, à 91,87%. Le taux de réussite, quant à lui, est évalué à 54,80%. M. Khaldi a estimé que cette amélioration graduelle n'est pas une coïncidence, mais relève plutôt des efforts fournis depuis quelques années. Il s'agit, principalement, de la refonte pédagogique et des mesures de soutien engagées par le ministère. Les meilleurs résultats ont été enregistrés dans les wilayas suivantes : Sidi Bel Abbès avec 70,79%, Aïn Témouchent avec 67,88% et El Bayadh avec 66,43%. Interrogé sur la surcharge des classes, l'organisateur de la conférence a affirmé que cette question a été prise en charge, et qu'il n'y aura aucune surcharge. Pour cela, 400 nouveaux établissements seront réceptionnés avant la rentrée scolaire. De même que plusieurs écoles primaires seront utilisées pour accueillir le nombre important d'élèves admis au cycle moyen. Le même intervenant a indiqué que des mesures importantes ont été prises pour prendre en charge les élèves qui ont bénéficié du rachat. «Pas de sanctions pour les directeurs concernés» M. Khaldi a rappelé les résultats de l'examen du brevet d'enseignement moyen (BEM) qui ont été annoncés officiellement vers la fin du mois écoulé. Des résultats jugés, d'ailleurs, décevants par le premier responsable du secteur, Boubekeur Benbouzid. Le taux de réussite national a été évalué à 49% alors que le taux de passage était estimé à 68%. Le ministre avait fait remarquer alors que cela «n'a jamais été fait par le passé». Et d'ajouter, en faisant allusion au taux de réussite estimé à 0% dans quelques établissements de certaines wilayas du Sud, que «c'est vraiment grave». Interrogé sur les mesures coercitives qui seront prises à l'encontre des directeurs de ces établissements, M. Khaldi a affirmé qu'ils ne feront l'objet d'aucune sanction. Cependant, une enquête approfondie sera lancée, dans le but de cerner les difficultés de ces écoles, afin de pouvoir y remédier durant la prochaine rentrée scolaire. Outre cette mesure, M. Khaldi a annoncé une bonne nouvelle pour les directeurs des écoles du cycle moyen ayant été classées les premières durant l'année scolaire 2007-2008. Ces directeurs seront, en effet, récompensés, histoire de les encourager à poursuivre le même rythme de travail. Les wilayas ayant été classées les dernières en termes de taux de réussite sont les suivantes : Tamanrasset avec 15,10%, Ilizi avec 20,19% et Adrar avec 25,16%. Les wilayas qui ont enregistré les taux de réussite les plus élevés sont : Béchar, où le taux a été de 40,47%, Tindouf avec 41,49% et Djelfa avec 42,45%. Cependant, la surprise a été créée par un élève de la ville de Berriane (Ghardaïa) qui a réussi avec mention excellente, malgré les émeutes qui ont secoué la région quelque temps avant les examens en question. Le jeune garçon s'est classé ainsi le premier à l'échelle nationale en obtenant une moyenne de 19,36. La deuxième moyenne (19,34) a été obtenue par une élève de Khenchela. L'intervenant à la rencontre a précisé également que 100 000 élèves ont réussi leur examen avec mention, soit 37% de l'ensemble des candidats. Le secrétaire général du ministère de l'Education n'a pas voulu s'étaler sur les motifs de ce retard, spécialement dans les wilayas du Sud. Selon lui, seule l'enquête engagée pourra les identifier. Il y a lieu de rappeler à ce sujet que le ministre avait indiqué que «ces résultats catastrophiques sont les conséquences d'un manque de sérieux des responsables». Et d'ajouter : «Elles reflètent aussi une absence d'application des programmes arrêtés.» Le compte-rendu de ladite enquête est prévu pour la rentrée scolaire prochaine. S. A.