Sur les 776 352 élèves inscrits à l'examen du Brevet de l'enseignement fondamental (BEF), 761 321 élèves se sont présentés cette année à cet important rendez-vous et 317 682 élèves ont été reçus à cet examen, soit un taux de réussite équivalent à 41,73%. Ces résultats rendus publics il y a deux jours sont jugés relativement satisfaisants par les responsables du ministère de l'Education nationale. Ce sont des résultats appréciables. Nous sommes d'une part satisfaits puisqu'il y a une amélioration quantitative au niveau de l'examen ainsi qu'une amélioration graduelle et contrôlée. D'autre part, nous ne sommes pas satisfaits car il reste beaucoup d'efforts à fournir et cela viendra avec la mise en place de la réforme du système éducatif », a souligné hier Boubekeur Khaldi, secrétaire général au ministère de l'Education nationale lors d'un point de presse animé au siège de ce département. Le BEF est un examen national, il est fort possible qu'à partir de l'année prochaine la seule moyenne qui déterminera le passage en classe secondaire est celle de l'examen du BEF à l'image de l'épreuve du baccalauréat qui permet aux lycéens d'entrer à l'université. « Le BEF a été revalorisé. L'importance donnée à cet examen est au même titre que le bac. Selon nos études, nous allons soit l'année prochaine ou une année plus tard prendre en compte uniquement la note de l'examen du BEF pour le passage des élèves au secondaire », a soutenu le conférencier qui explique que le département de M. Benbouzid est en train de finaliser un travail scientifique autour de toutes les questions liées à l'examen du BEF, à savoir l'évaluation des sujets des examens, le contenu des programmes... Cette année, pour le passage au secondaire, il a été procédé de la manière suivante : la moyenne de l'épreuve du BEF dont le coefficient est 3 additionnée à la moyenne des trois trimestres dont le coefficient est 1, le total divisé par 4. L'élève qui a obtenu une moyenne de 10 passe inévitablement au cycle secondaire. Pour cette année, les élèves ont eu à passer leur examen dans 2513 centres et 1430 autres centres ont été dégagés pour l'épreuve de l'éducation physique, 120 000 personnes ont été mobilisées pour la surveillance du BEF et 32 000 enseignants ont assuré la correction de cet examen. Comme chaque année, le nombre de filles ayant obtenu le BEF est plus élevé que celui des garçons : 45,32% pour les filles et 37,65% pour ce qui est du sexe masculin. Une petite comparaison avec les résultats de l'année 2004 : il ressort que sur les 691 707 inscrits, 675 564 se sont présentés à l'examen du BEF et 241 004 ont été reçus, soit un taux de 35,67%. Ce qui implique une différence de plus de 6,06%. Cette année, les élèves ayant été reçus au BEF avec une mention très bien sont au nombre de 6489 dont 1914 garçons et 4575 filles. La meilleure moyenne 18,98 à été obtenue par une élève âgée de 14 ans et issue de la ville de Batna. En outre, la wilaya qui a été classée la première est El Bayadh avec 2466 élèves reçus sur 4361 qui ont passé cette épreuve, soit 56,55%, Alger a été classée à la 33e place et a enregistré un taux de 39,33% (22 370 reçus sur 56 876 qui se sont présentés à l'examen). La dernière wilaya en liste est Tindouf avec un taux de réussite de 12,10% (sur les 835 élèves qui se sont présentés à l'examen, 101 ont été admis). Le secrétaire général du ministère a dans la foulée insisté sur les résultats médiocres obtenus par les élèves de la région de Béjaïa. Il imputera ce phénomène aux multiples grèves et arrêts de travail déclenchés par les différents syndicats implantés dans cette ville. « Il est clair que les perturbations se sont répercutées sur les élèves », a-t-il souligné. Par ailleurs, les élèves qui n'ont pas obtenu une moyenne vont redoubler l'année. Certains vont être orientés vers la formation professionnelle afin de passer des concours et ceux qui ont dépassé l'âge de 16 ans entreront dans le monde du travail. M. Khaldi évoquera lors de son intervention la finalisation par les deux départements, à savoir le ministère de l'Education nationale et celui de la Formation professionnelle, d'un projet entrant dans le cadre de l'orientation dans le domaine de la formation professionnelle. Dans ce contexte un arrêté interministériel sera finalisé et mis en place incessamment. M. Khaldi a énuméré les enveloppes financières accordées au secteur de l'éducation et de la formation professionnelle. Il dira que 600 millions de dinars ont été attribués pour ce dernier. L'Etat a également dégagé une autorisation de crédit pour la construction durant la période 2005-2009 de 1000 CEM. Un milliard de dinars a été attribué au ministère pour la finalisation du projet d'informatisation de tous les lycées. Enfin, concernant les écoles privées, le représentant du ministère a tenu à rassurer les élèves qu'ils sont autorisés à passer les examens du BEF et le bac dans les écoles publiques et que les établissements non agréés seront fermés et les élèves seront pris en charge par le ministère de l'Education en leur assurant un programme de transition.