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Maroc, Guinée, Mali, Sénégal : une élimination et des questions
5e journée des éliminatoires CAN–Mondial 2010
Publié dans La Tribune le 13 - 10 - 2009

La Côte d'Ivoire participera au Mondial 2010 grâce à son match nul 1-1 au Malawi. Le Cameroun, vainqueur du Togo (3-0), le Gabon, tombeur du Maroc (3-1), la Tunisie, vainqueur difficile du Kenya (1-0) et le Nigeria qui a attendu les temps additionnels pour surprendre le Mozambique, ont décroché leur billet pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations en Angola, mais restent au coude-à-coude pour leur participation à la Coupe du monde 2010. Togolais et Marocains feront, eux, tout pour participer à la CAN. Sans réellement convaincre, la Tunisie et le Nigeria se sont contentés d'empocher les points de la victoire pour consolider son leadership du groupe B pour le premier et une bonne place d'attente pour le second. Au tour précédent, le Sénégal tombe à Blida face à l'Algérie et décélère. Désormais, tout est à refaire pour les Guinéens, obligés de battre le Malawi pour conserver toutes leurs chances d'aller en Angola.
Un petit tour et puis s'en vont, certaines équipes nationales dites «fortes» ont été incapables de se qualifier pour le second tour des éliminatoires de la CAN-Mondial 2010. L'élimination est pathétique et l'aventure s'achève pour ce cru dont on n'a pas cessé d'affirmer qu'il était de qualité. Cet échec constitue pour ces équipes, le Maroc notamment, un crève-cœur pour leurs publics qui ne s'attendait sûrement pas à un tel dénouement.
Aussi les puristes ne peuvent-ils s'empêcher de faire des constats et de se poser des questions, beaucoup de questions, auxquelles il faudra répondre. Les premiers tintements datent de la 5e journée face à ce qu'on qualifiait de modestes équipes, telles que le Botswana, le Malawi, le Rwanda et le Kenya. Ces petits pays (en termes d'habitants) d'Afrique qui découvrent le football et qui, sans complexe, nous donnent une belle leçon d'humilité, eux, qui ont été snobés par notre staff technique.
Les petites nations en pleine lumière !
Les sélections marocaine, camerounaise, tunisienne, guinéenne, togolaise ont joué ces derniers mois deux rencontres officielles. Pourtant, si l'on s'en tient à la qualité intrinsèque des joueurs titularisés, il est clair que le bilan est des plus faibles, pour ne pas dire, à la limite, risible. Toutefois, indépendamment des chiffres, c'est surtout au niveau de la manière que le bât blesse. En effet, au cours de ces confrontations, nous avons rarement vu ces équipes conquérantes. Ce n'est que sporadiquement qu'elles nous offraient quelques séquences de jeu dignes de leur rang de favori, sur le papier. Pourquoi les joueurs nous ont-ils toujours donné l'impression qu'ils tenaient des comptes d'apothicaire et qu'ils jouaient parfois avec un frein à main actionné ? Pourquoi donnaient-ils l'impression d'avoir la tête ailleurs, avec un rendement généralement nettement moins convaincant que celui enregistré quand ils jouent dans leurs clubs respectifs ? Rares sont ceux qui ont tenu leur rang convenablement. Cela était visible à l'œil nu et il ne fallait pas être un grand technicien pour le remarquer.
Dans ce contexte, il aurait fallu agir et vite. Il fallait voir dans le comportement général du groupe les signes prémonitoires de cette désillusion. Le mal corrosif germait, pourtant personne n'a pu le déceler à temps. Les équipes africaines sont en pleine évolution. Elles le montrent, pas seulement dans l'euphorie des succès, mais aussi dans les différentes remises en cause à travers lesquelles elles assument leur construction. Leur évolution est significative avec à la fois des similitudes et des disparités. Leurs parcours actuels rappellent des modes de comportement qu'elles auraient plutôt tendance à oublier depuis des années.
La première vertu d'une sélection nationale concerne notamment le choix des joueurs, ou encore les approches stratégiques de jeu qui indiqueront à l'équipe ce qui risque de lui échapper et lui tracent la route. Il faut dire qu'aucune réflexion sur le devenir de l'équipe ne peut ignorer le fait que ses principales composantes s'influencent mutuellement. Les moyens techniques dans le jeu ont-ils évolué ? Ou bien ce sont les approches et les stratégies qui font que les moyens techniques prennent une plus grande dimension et permettent l'adaptation d'un mode de fonctionnement conformément au type de jeu préconisé ? On ne peut qu'observer une diversification par rapport aux intentions et aux volontés préconisées… Ce qui nous ramène encore une fois à la notion de besoin. Une approche qui meurt, une stratégie qui disparaît est tout ce qui ne correspond plus à un besoin, à une urgence. L'émergence de nouveaux joueurs pourrait en définitive ressembler à un cheminement libérateur dans le jeu. Quel autre support pourrait justement prendre un sens et une signification avec autant d'implication ? Quel autre support possède une telle force de pénétration ? Entre la pensée naturelle et la pensée rationnelle, l'évolution des équipes
africaines ne manque pas de toute évidence de favoriser et de faire naître un modèle assez particulier de logique. Il peut être pour certains un peu péremptoire, mais comment douter de l'influence que ce modèle peut exercer sur le cours des événements dans un avenir très proche ? Le besoin d'un
nouvel élan n'existait pas réellement auparavant. On peut dire qu'il a été créé par de multiples accumulations. Dans le bon ou le mauvais sens. Il devait assurément servir pour pallier certaines insuffisances de jeu, mais aussi d'encadrement et de gestion. Cependant, avec quelle priorité ? Quel avantage ?
Les victoires, les suprématies ne sont pas seulement la conséquence des efforts soutenus, de la résistance et du forcing sur le terrain.
Elles existent aussi parce qu'elles sont d'abord une conception, une vision dans l'esprit de ceux qui les construisent. Il n'y a pas de génération spontanée, il n'y a pas de brusque retournement dans la manière d'agir, pas non plus de virage brutal dans le parcours de l'équipe. Il y a tout simplement une prise de conscience, qui a fini tranquillement par modifier la façon de voir les choses.
Dans sa version actuelle, la sélection ne peut être que la conséquence de l'esprit dégagé, la perspective d'un collectif pensant. Quand elle parvient à s'imposer face à un adversaire qui force le respect et dans des conditions des plus défavorables elle prend une dimension fondamentale où se conçoit la métamorphose d'une équipe par elle-même. C'est cela la sélection d'aujourd'hui ! Loin de toute considération hautement démesurée, ou encore excessivement limitée, c'est une considération de l'aspect réel de tout l'environnement d'une sélection. En détaillant les facteurs techniques, certes, mais surtout humains, notamment les besoins et les contraintes, on y gagne forcément plus qu'on y perd.
Ce n'est plus seulement une métamorphose, mais aussi une recomposition des priorités, des définitions des rôles, des stratégies et de tout ce qui permet à l'équipe de s'attacher davantage au terrain. Quand on propose un projet, une philosophie de jeu, on peut attirer et séduire les joueurs. Des valeurs comme le plaisir de jeu sont aussi importantes. Après la victoire, la sélection devrait encore savoir se transcender, ajouter une plus grande dimension à son rayonnement.
De toutes les façons, le temps et encore moins les opportunités ne devraient pas manquer. Il y a certes obligation de résultat, mais une équipe compétitive ne se bâtit pas du jour au lendemain. Il lui faut encore beaucoup de temps pour ressembler à celle que l'on souhaite. Le football est une machine qui doit avancer patiemment. Et c'est tout le problème d'aujourd'hui dans les pays africains, où sévit un autre virus, qui, lui, heureusement, n'est pas létal. Celui-ci est plus inoffensif. C'est l'amour du ballon rond…
M. G.


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