Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Benbouzid s'en prend à la direction de la Fonction publique Excédé par le retard accusé dans l'organisation du concours de recrutement des 15 000 fonctionnaires de l'éducation
C'est un ministre de l'Education excédé qui répondu ce jeudi à une question d'un sénateur relative au retard accusé dans l'organisation du concours du secteur. En fait, l'interpellation de ce membre du Conseil de la nation était une aubaine qu'attendait certainement Boubekeur Benbouzid pour s'extérioriser et faire montre de sa colère et de son mécontentement quant à la manière dont sont justement organisés les concours. Il est allé jusqu'à s'interroger s'il n'allait pas demander à son département d'organiser le concours, du moins pour ce qui concerne son département. En marge de la plénière, le ministre n'a pas décoléré. «Cette manière ne m'agrée point», dira M. Benbouzid à la presse. Le gouvernement a débloqué une enveloppe financière pour 15 000 postes au mois de mai. Nous serons bientôt au mois de novembre et les concours ne sont pas organisés. Se gardant de qualifier, comme l'a fait le sénateur, la Fonction publique «de véritable Etat dans un Etat», même s'il n'en pensait pas moins la même chose, le ministre de l'Education indiquera que des changements doivent être apportés. «Nous allons perdre un semestre à cause de ces méthodes bureaucratiques», dira-t-il. Et d'ajouter : «Dans les wilayas, ce sont les directeurs de la fonction publique qui sont les véritables patrons». C'est la raison pour laquelle, a renchéri l'intervenant, que «j'ai proposé, l'année dernière, que les concours soient organisés avant les grandes vacances. Le gouvernement a approuvé. Les épreuves ont été organisées au mois de juillet et les délibérations ont eu lieu pendant les vacances. C'est ainsi que les concernés [enseignants et gestionnaires] ont pris leurs fonctions normalement au mois de septembre. Ce qui est loin d'être le cas présentement». M. Benbouzid, en avait gros sur le cœur, au point de rappeler à la structure dirigée par M. Khorchi qu'elle se devait, en tant qu'organisme horizontal, de se limiter au respect des lois et de la règlementation. «Le volet pédagogique relève du ministère de l'Education et c'est à lui que revient l'opportunité de la décision.» Revenant sur les changements à venir, le ministre dira qu'ils se feront à la lumière du nouveau statut du secteur. «Je vais poser le problème au gouvernement pour que cela soit réglé définitivement, car cela ne saurait durer.» A propos du cas de grippe porcine détecté chez un élève du lycée Bouamama d'Alger (ex-Descartes), M. Benbouzid, qui venait d'avoir des informations de l'Institut Pasteur, a affirmé que, finalement, l'élève en question n'était pas atteint du virus et qu'il avait réintégré son établissement le plus normalement du monde.