Le procureur général près la cour d'Alger Belkcem Zeghmati a indiqué, hier, à l'ouverture de l'année judicaire 2009/2010 au niveau de la cour d'Alger, que la réforme de la justice qui a 10 ans d'âge depuis la mise en place de la commission de réforme a atteint aujourd'hui l'étape de récolte des fruits. Cette seconde étape est celle de la consolidation des résultats de ces réformes, a-t-il affirmé, avant d'aborder un bilan chiffré de l'exercice 2008/2009. Les cinq tribunaux dépendant de la cour d'Alger ont traité 46 797 affaires inscrites en matière pénale, dont 38 005 ont été jugées. Et sur 158 255 affaires inscrites en pénal, 137 627 jugements ont été rendus. Au niveau de la cour d'Alger, ce sont 9 676 affaires qui ont été jugées sur les 13 264 enrôlées en matière civile, auxquelles s'ajoutent 2 727 jugements en matière administrative et 21 625 affaires pénales enrôlées durant la même période. 390 jugements ont été également rendus sur 549 affaires pénales. Le procureur général a, suite à cela, souligné le sérieux dans la prise en charge des affaires, affirmant qu'elles ont été traitées dans les délais, en ce sens que le calendrier ne comporte aucune affaire de l'année 2008 en suspens. Passant ensuite en revue les acquis réalisés durant cet exercice, il a indiqué, entre autres, la mise en place de copies électroniques des dossiers en matière de juridiction pénale, qui sont mis à la disposition des avocats, de même que des copies des décisions de 10 années de jugements. De plus, les décisions en référé sont délivrées le même jour que les jugements. S'adressant également à l'assistance, constituée de procureurs, de magistrats et de bâtonniers, il déclarera que «le juge est le dernier recours pour le citoyen afin de recouvrer se droits», tout en insistant sur les qualités dont doit jouir chaque juge, notamment la compétence et l'honnêteté. Pour sa part, le président de la cour d'Alger M. Touati Mohamed Seddik, a annoncé l'ouverture officielle de l'année judiciaire au niveau de la région d'Alger, et l'installation de nouveaux juges et procureurs qui seront répartis à travers les cinq tribunaux de la capitale. Il a ensuite souligné le renforcement du dispositif législatif de 162 textes et l'augmentation de 50% des effectifs afin de pouvoir faire face au volume des affaires traitées. Après avoir indiqué qu'il ne subsiste aucune affaire en suspens, il a insisté sur les moyens mis en œuvre par l'Etat afin d'améliorer la qualité des jugements, qui, a-t-il estimé, est devenue une nécessité que doivent prendre en charge tous les juges. Et ce, avant de rappeler aux magistrats leur devoir de responsabilité afin de rendre des jugements de qualité.