Interopérabilié entre Open Source et Windows A l'occasion d'un séminaire «Web» devant se tenir le 10 décembre prochain et qui sera diffusé en direct sur Internet, Microsoft et Novell se proposent de faire le point sur la réalité de l'interopérabilité dans le monde de la virtualisation et des serveurs. Leur rapprochement a été initié il y a tout juste 3 ans, en novembre 2006. On se souvient que Microsoft avait alors investi 240 millions de dollars sous une forme un peu particulière et qui intrigue un peu la presse : l'achat de coupons d'assistance technique auprès de Novell ! Lors de la signature de cet accord, Novell avait déjà changé de cap stratégique : par le biais de diverses acquisitions -Ximian en 2003 et SUSE Linux en 2004- des horizons radicalement nouveaux ont été ouverts. Côté Microsoft, ce partenariat constituait un des premiers signes forts d'ouverture de la part de la firme, au-delà des discours et des bonnes intentions. Souvenons-nous : Microsoft a marqué les esprits en présentant le site CodePlex, spécialisé dans l'hébergement de projets «open source». Depuis, il faut admettre qu'un bon bout de chemin a été parcouru par les deux compétiteurs partenaires. En 2008, Microsoft avait encore versé des pièces au dossier : fourniture des spécifications de protocoles et de formats de fichiers utilisés au cœur de ses applications. L'éditeur peaufinait alors son offre de virtualisation Hyper-V et il multipliait les accords avec les acteurs du monde «open source» afin d'assurer un bon fonctionnement de Windows Server sous Linux… et vice versa. Depuis, Microsoft est allé plus loin encore, avec la mise en place de sa propre fondation «open source»! En cette fin d'année 2009, l'entente entre ces deux majors du logiciel semble au beau fixe : Microsoft a renouvelé sa confiance à Novell en ré-investissant 100 millions de dollars complémentaires en août 2008. Go, un nouveau langage de programmation signé Google Google vient de lancer un nouveau langage de programmation, adoptant le nom prosaïque de Go. Encore à l'état expérimental, il est disponible sous licence open source (de type BSD). Il souhaite allier l'abstraction et les fonctionnalités d'outils de haut niveau, comme Python, avec la rapidité des langages compilés, tel le C++. Go veut ainsi faire rimer efficacité et simplicité. «Chez Google, nous pensons que la programmation devrait être rapide, productive et surtout, ‘'fun''. C'est pourquoi nous sommes ravis de proposer ce nouveau langage de programmation expérimental. Les opérations de compilation sont presque instantanées, et le code compilé propose une vitesse de fonctionnement proche de celle du C», déclarent les responsables du projet. Go se charge de la gestion des ressources, en particulier celle de la mémoire vive, et se montre bien adapté aux environnements multicœurs. Deux bons points pour exploiter au mieux (et sans trop de peine) la puissance des machines modernes. Google compte utiliser ce langage dans le périmètre de ses propres applications. Parmi l'équipe de développement de ce langage, nous retrouvons Robert Griesemer, Rob Pike et Ken Thompson (le créateur d'Unix !). Go est fourni avec ses propres compilateurs x86 (32 bits et 64 bits) et ARM, lesquels se montrent particulièrement véloces. Il pourra également utiliser le GCC afin de générer du code machine. Nouveau processeur 6 cœurs à 35 Watts «Nous pensons qu'il existe une autre partie du marché basé sur des prix bas pour une consommation réduite.» Par ces propos, John Fruehe, directeur de la division serveurs, confirme qu'AMD laisse à Intel la course à la puissance brute des processeurs serveurs x86 pour se concentrer sur des solutions à rendement optimal, d'une part, et à très faible consommation, d'autre part. Cette stratégie se traduit par l'annonce de deux nouvelles plates-formes : Maranello et San Marino. La première (Maranello) couple les nouveaux Opteron série 6000 (Magny-Cours) avec le chipset G34. Il s'agira d'un processeur composé de 8 à 12 cœurs (par l'association de deux Opteron Shanghai à 4 cœurs ou Istanbul à 6 cœurs) et de nouveaux socket et circuits logiques supportant la DDR 3 à 1333 MHz sur quatre canaux. Maranello vise les marchés de la virtualisation, des bases de données ou encore des calculs hautes performances (HPC). «Maranello supporte la DDR3 sur quatre canaux mémoire avec quasiment le même niveau de consommation que pour Istanbul mais pour deux fois plus de cœurs», précise John Fruehe. «Tout ce qui est dépendant de la mémoire sera plus efficace avec nos produits en tirant partie des quatre voies d'échange» rappelant, au passage, que l'architecture Nehalem EP d'Intel ne dispose que de 3 canaux mémoire qui plus est limitée à 1066 MHz de fréquence. Mais Intel introduira le 4 voies avec le Nehalem-EX (Xeon 7500) début 2010, normalement. «Mais le Nehalem-EX nécessite un composant de mémoire tampon, s'empresse d'ajouter notre interlocuteur, ce qui augmente le prix et la production de chaleur, et nécessite une carte mère plus large.» San Marino (Adélaïde dans sa version la plus économe énergiquement), la seconde plate-forme, propose un processeur à 6 cœurs, l'Opteron série 4000 (Sao Polo), couplé au C32, une refonte du socket F avec un même nombre de contacts (1207) mais conçu pour réduire les coûts de fabrication avec un système d'emboîtement différent (pour éviter les risques d'erreurs de branchement des puces). Google livre les outils qui ont permis de créer ses applications Web Gmail, Google Docs, Google Maps... ces applications Web majeures ont toutes été créées et optimisées à partir d'outils développés en interne par Google. La compagnie rend maintenant ces outils publics ; une annonce très importante pour les développeurs d'applications Web, d'autant plus que l'ensemble est disponible sous la très permissive licence open source Apache. Le Closure Compiler permettra d'optimiser le code JavaScript de vos applications Web, tout en détectant les erreurs éventuelles. Il est disponible sous la forme d'un outil en ligne de commande, d'une application Web ou au sein de Page Speed, une extension dédiée à Firefox qui permet aux webmasters d'optimiser leurs pages. La Closure Library comprend un vaste ensemble de fonctions JavaScript de base, allant du traitement des données, à la communication avec un serveur en passant par la mise en place de contrôles graphiques évolués (boutons, menus, barres d'outils, éditeurs de texte, etc.). Elle permet même d'accéder à des technologies et services évolués, comme Picasa, YouTube, Flickr ou Google Gears. Enfin, les Closure Templates simplifient la création dynamique des pages, en proposant l'assemblage de composants séparés. Ces modèles existent en versions Java et JavaScript, ce qui permet de les utiliser soit à partir du serveur, soit directement au sein du navigateur Web. Apple livre 58 correctifs de sécurité Apple se rapprocherait-elle de son éternel concurrent Microsoft ? La firme vient de rendre un correctif de sécurité comprenant pas moins de 58 rustines. Une forme de «Patch Tuesday» pour Apple qui corrige là des failles repérées dans Mac OS X, QuickTime, et Snow Leopard. Depuis 6 mois, Apple n'avait pas livré de correctif aussi vaste que celui-ci. A la loupe, 37 de ces rustines concernent des failles dans divers composants de Mac OS X (logiciel serveur Apache, Spotlight ou encore CoreGraphics). Pour sa part, QuickTime, lorsqu'il est livré avec Mac OS X Snow Leopard, reçoit 4 correctifs. L'OS d'Apple se voit doter de 5 rustines de sécurité. Enfin, sur les 58 patchs proposés, pas moins de 32 d'entre eux contiennent la mention «peuvent conduire à l'exécution arbitraire de code». On peut donc en déduire qu'il s'agit là de failles considérées comme critiques. De son côté, la version 10.6.2 de Snow Leopard a été mise à jour. Il est désormais impossible de lancer l'OS sur des netbooks dotés de processeurs Atom de chez Intel. Une manière de contrecarrer les plans de certains utilisateurs désirant fonctionner sous Snow Leopard. Les mises à jour de sécurité sont disponibles ici, pour Mac OS, et là. La technologie Flash bientôt disponible sur l'iPhone La licence d'utilisation très stricte du kit de développement de l'iPhone ralentit l'arrivée des machines virtuelles sur ce smartphone. Ainsi, Sun Microsystems ne semble pas avoir trouvé de solution satisfaisante pour adapter Java à l'iPhone. Avec MonoTouch (basé sur Mono, le clone open source de .NET), les développeurs de Novell ont adopté une approche compatible avec les exigences de la licence Apple. Adobe espère trouver une solution avec la prochaine mouture de Flash Professional CS, qui permettra de compiler les modules Flash en applications natives pour l'iPhone. Nous en savons maintenant plus sur cette technologie : elle s'appuie sur l'outil open source LLVM. Aditya Bansod, ingénieur chez Adobe, a confié à nos confrères de Dr. Dobb's que le compilateur créé par la compagnie permet de transformer le code ActionScript 3 en code ARM natif, compatible avec le terminal d'Apple. Cette technique de précompilation (compilation AOT pour Ahead of Time) permet de respecter la licence de la firme. Par rapport aux compilateurs JIT (Just in Time), l'AOT permet également de réduire le temps de chargement des applications et d'améliorer légèrement leurs performances. La stratégie adoptée par Adobe semble prometteuse. Reste à savoir si ce compilateur sera disponible sous licence open source, ou uniquement au sein du coûteux Flash Professional CS5.