Sollicité par les journalistes pour en savoir plus sur la situation des étudiants algériens se trouvant actuellement au Caire, à la lumière des graves dérapages qui s'y sont produits (suite aux deux rencontres qualificatives pour le Mondial sud-africain entre l'Algérie et l'Egypte) et dont les Algériens ont fait les frais, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a, en marge de son intervention à la commission de l'éducation et de l'enseignement supérieur de l'Assemblée nationale populaire qui s'est réunie hier, indiqué que le nombre d'étudiants algériens se trouvant au niveau des différentes universités égyptiennes ne dépasse pas dix-sept. Tout en précisant que ce chiffre concerne les étudiants inscrits dans des universités gouvernementales égyptiennes (et partis dans le cadre de bourse ou de partenariat scientifique entre les deux pays), il fera savoir que 5 étudiants sont déjà rentrés au pays. Pour les 12 qui sont restés, il dira qu'ils seront inscrits dans d'autres universités arabes ou laissés sur place (en Egypte) tout en faisant le nécessaire pour que leur sécurité soit assuré. «Les contacts n'ont jamais été rompus avec ces étudiants. Nous avons un bureau au sein de notre ministère dont la mission est justement de s'enquérir de l'évolution des choses et des mesures qu'il y a lieu de prendre», a-t-il assuré. S'agissant des étudiants algériens partis par leurs propres moyens (ils sont des centaines) étudier au pays des pyramides, il avouera qu'il ne disposait d'aucune information. «Comme tout un chacun le sait, de tout temps, des relations en matière d'enseignement supérieur sont nouées entre les deux pays. Des Algériens étudient en Egypte et des Egyptiens étudient en Algérie», fera savoir M. Harraoubia, ajoutant qu'aucune information ne lui est parvenue des universités algériennes faisant état du retour précipité des étudiants égyptiens vers leur pays. Dans la foulée, le ministre dira que parler de la communauté universitaire algérienne en Egypte équivaut à parler des enseignants s'y trouvant. Selon lui, 38 enseignants se trouvent au Caire dans le cadre de stage de perfectionnement, précisant que son département ne compte pas envoyer d'autres étudiants en Egypte pour la simple raison que les spécialités qui y sont enseignées ne sont pas pointues à l'image de celles qui sont enseignées un peu partout à travers le monde. Pour en revenir à la réunion de la commission de l'éducation et de l'enseignement supérieur de l'APN, elle a été consacrée à la rentrée universitaire 2009-2010. Tout en donnant des chiffres révélateurs des efforts consentis par l'Etat, en guise d'illustration le discours du président de la République prononcé à Sétif à l'occasion de l'ouverture de l'année universitaire, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique indiquera que, désormais, il n'y a plus lieu de parler du volet quantitatif mais de celui inhérent à l'aspect qualitatif. «Ce n'est qu'à ce point que nous pourrons nous épanouir, avoir une recherche scientifique et rivaliser avec les universités de par le monde», conclut M. Harraoubia. B. L.