De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur La gestion des risques de catastrophes en montagne est le thème de la Journée internationale des montagnes et qui a été célébrée hier mercredi à Tlemcen au niveau des monts des Traras et de Sebaa Chioukh, plus précisément au niveau de la commune de Honaine située dans le massif forestier des Traras et de Sebaa Chioukh. Ces monts, faut-il le souligner, ont bénéficié d'un important programme de développement financé par la Banque mondiale pour un coût de plus de 12 millions d'euros, et dont l'objectif vise à contribuer à la réduction de la pauvreté rurale, la régénération et la gestion durable des ressources naturelles, dont dépend le groupe cible pour sa survie. A cela s'ajoute le renforcement des capacités locales en vue de la planification de la gestion du développement rural, de la conception et de la mise en œuvre de projets de développement de proximité, ainsi que le soutien du développement agricole pour garantir la pérennité par la mobilisation des eaux superficielles et par l'adoption de mesures destinées à freiner la dégradation des sols. La zone du projet s'étend sur une superficie de 143 953 hectares. Elle inclut 23 communes comptant une population de plus 192 000 ruraux installés dans la zone du projet et qui bénéficieront directement ou indirectement des activités. Selon le conservateur des forêts, M. Reguig, on en est à plus de 10 000 hectares de reboisement, plus un programme d'apiculture qui a ciblé un nombre important de bénéficiaire estimé à 1 000. A cela s'ajoute 3 500 hectares d'oléiculture ciblant 2 400 bénéficiaires. M. Reguig fait part de plus de 92 projets de proximité lancés et en cours de concrétisation ciblant 92 localités situées en zone montagneuse pour préserver ce legs, avec notamment les aménagements des sources, ouvertures de pistes, etc. Lors de cette rencontre pour célébrer l'événement, un programme riche a été élaboré en collaboration avec plusieurs acteurs, notamment la direction de l'éducation, la direction de l'agriculture, celle de l'environnement où l'accent a été mis sur plusieurs facteurs, dont les glissements de terrain et les inondations et surtout le comment préserver ce patrimoine. Selon la Conservation des forêts, il a été réalisé plusieurs projets, notamment 295 730 m3 de correction torrentielle, 24 402 ha de plantations fruitières, 7 388 ha de travaux neufs de reboisement, 562 ha de fixation de berges, 1 693 ha de travaux sylvicoles, 2 832 ha de protection de banquettes, 6 749 ha d'amélioration foncière, 311 km d'ouverture de piste, 212 km d'aménagement de pistes, 11 km de brise-vent, 232 ha de viticulture, une unité de retenue collinaire, 49 unités d'aménagement de point d'eau, 12 143 unités d'aviculture, 9 329 ruches, 80 unités de broderie, 80 unités de métier à tisser. Il faut souligner que la montagne, avec ses sommets et ses paysages de toute beauté, est un endroit privilégié pour des milliers de personnes qui trouvent là un lieu de détente et d'évasion, face à un monde urbanisé aux rythmes croissants et stressants. La richesse de ces milieux naturels est irremplaçable, et il est indispensable de protéger ce legs, qui est aussi un lieu de vie pour une partie de notre population. Malheureusement, ces montagnes sont souvent victimes de dégradation, comme le souligne le conservateur en indiquant les incendies, l'érosion et la sécheresse qui a sévi durant plus de 2 décennies.