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Des contrats de coopération seront signés pendant la visite d'Angela Merkel Alors que les investissements allemands en Algérie sont estimés à 400 millions d'euros
Avec plus de 160 entreprises allemandes installées actuellement en Algérie (elles ne dépassaient pas la trentaine en 2003), activant pour la plupart d'entre elles dans le secteur de l'industrie, les investissements directs allemands en Algérie avoisinent les 400 millions d'euros. Ces estimations, relativement importantes, sont celles du directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), qui s'exprimait hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. «Ils [les investissements allemands] sont en augmentation depuis plusieurs année», tenait à préciser M. Chami. La présence des entreprises du cinquième fournisseur de l'Algérie, néanmoins 3ème grande économie mondiale et 1re sur le Vieux Continent, dans notre pays, remonte à plusieurs années. Même durant la décennie noire, où, faut-il le rappeler, plusieurs investisseurs étrangers avait fui sous le prétexte d'absence de sécurité, les Allemands ont continué à investir en Algérie, à l'image de Deutz, spécialisée dans la fabrication des moteurs, ou de Linde pour le gaz industriel. Pour appuyer ses propos, M. Chami citera l'exemple de Henkel et Enad. «Henkel a été le premier à investir à une période où beaucoup d'entreprises étrangères évitaient l'Algérie qui représentait pour elles un risque trop grand.» Si les entreprises germaniques s'installent souvent dans l'industrie, il n'en demeure pas moins qu'elles comptent diversifier leur présence et s'orienter vers d'autres secteurs, notamment les énergies nouvelles (solaire). En effet, un projet portant sur l'extension d'un câble électrique de 3 000 km entre Adrar (Sud algérien) et la ville Aachen (Allemagne) a été prévu par les deux pays. Le coût de cet immense projet est estimé à 2 milliards d'euros. L'Allemagne étant leader au niveau mondial dans le domaine des énergies nouvelles, comme l'éolien et le solaire, ce projet, aux yeux de l'orateur, est considéré comme «novateur» car portant sur la production de l'énergie hybride (combinaison soleil et gaz). «Le projet est très avancé», s'est contenté de dire M. Chami. D'autres projets d'investissement ont été également cités, tel celui de Knaüff, qui a racheté partiellement l'entreprise de fabrication de plâtre. Précisant que celle-ci comptait la racheter à 100%, le numéro un de la CACI a estimé que l'aspect capital dans cette coopération est l'impact qui se produira dans les années à venir. «Ce qui est intéressant, c'est que Knaüff lance un produit nouveau, le placoplâtre qui va révolutionner le secteur de la construction», souligne-t-il. Et d'ajouter : «Cette unité va, à coup sûr, satisfaire la demande nationale, voire les besoins du Maghreb», note-t-il. L'orateur qui n'a pas manqué de rappeler que l'Allemagne «se rapprochait énormément de nous depuis déjà quelques années», a laissé entendre que l'intérêt germanique en Algérie réside dans la volonté, voire le «défi» d'accaparer des parts du marché algérien, et ce, en bousculant la présence des autres pays, notamment la France. En effet, la présence, depuis hier, d'Angela Merkel, en Algérie (l'un des premiers pays arabes visités par la chancelière, ndlr), quelques jours après la tenue du sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), reflète un certain désir d'aller plus loin dans la coopération bilatérale entre les deux pays. Au-delà du cachet politique que peut prendre cette visite, des contrats seront signés, notamment dans les secteurs de la construction et de la mécanique, fait savoir M. Chami. S. B.