Les entreprises allemandes semblent de plus en plus intéressées par le marché algérien. Sept projets, émanant de plusieurs grandes entreprises allemandes, totalisant un volume d'investissement de 200 millions d'euros, sont actuellement en négociation. C'est du moins ce qu'a annoncé, hier, le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, M. Andreas Hergentrother, lors “d'une bourse de coopération”, organisée à l'hôtel El-Djazaïr. Une trentaine d'hommes d'affaires allemands accompagne le ministre délégué au ministère de l'Economie, de l'Infrastructure, des Transports et de la Technologie de l'Etat libre de Bavière (Allemagne), M. Hans Spitzner, en visite de quatre jours en Algérie. La délégation représente plusieurs secteurs dont la construction, l'énergie, la planification, la technologie d'information et de communication, la chimie pharmaceutique et la technologie médicale. Le ministre délégué au ministère de l'Economie, de l'Infrastructure, des Transports et de la Technologie de la Bavière, M. Hans Spitzner, précise que la délégation d'opérateurs bavarois qui l'accompagne compte “de grandes mais aussi de petites et moyennes entreprises, venues à Alger pour intensifier les échanges entre l'Algérie et la Bavière”. Soulignant “les bonnes relations économiques entre l'Algérie et la Bavière”, M. Hans Spitzner affirme que la coopération entre l'Algérie et cette région allemande “peut profiter d'un cadre d'affaires favorisé par l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne, entré en vigueur le 1er septembre 2005 et l'accord de non double imposition, signé en 2004 entre l'Algérie et l'Allemagne”. En une année, pas moins de six délégations d'hommes d'affaires allemands ont visité l'Algérie en quête d'opportunités d'affaires et d'investissements. Le nombre des entreprises allemandes implantées en Algérie est passé d'une vingtaine, il y a à peine trois années, à plus de 110 actuellement. Le montant des investissements a atteint une valeur appréciable de 300 millions d'euros. Le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie cite, entre autres, Linde Gaz, Henkel, DHL, ZE, Siemens, Knauf… M. Hergentrother explique que l'installation d'entreprises allemandes en Algérie s'était effectuée sous plusieurs formes, dont la conclusion d'accords de partenariat, la participation dans le capital d'entreprises algériennes proposées à la privatisation, des joint-ventures ou encore d'investissements directs étrangers. La mise en place de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, qui regroupe des entreprises allemandes installées en Algérie et des entreprises algériennes, semble vouloir booster le partenariat entre les deux pays. Mais en dépit de ce regain d'intérêt, les relations économiques entre l'Algérie et l'Allemagne sont loin des niveaux atteints durant les années 70. Entre-temps, l'Allemagne s'est orientée vers les pays de l'Europe centrale et de l'Ouest qui constitue aujourd'hui son principal marché. Pour autant, les échanges entre l'Algérie et la région bavaroise de l'Allemagne, une des régions les plus riches d'Allemagne, augmentent d'année en année. En 2004, les échanges entre l'Algérie et la Bavière ont atteint 383,3 millions d'euros. En 2005, ils sont estimés à 500 millions d'euros. L'Algérie est classée troisième partenaire économique de la Bavière en Afrique. Meziane rabhi