L'élection présidentielles en Iran du 12 juin 2009 a reconduit au pouvoir, pour quatre ans, Mahmoud Ahmadinejad, le président de la République sortant. Le scrutin s'est déroulé dans des conditions exemplaires après une campagne très disputée. Les résultats sont très vite contestés par les autres candidats, en particulier Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi. D'importantes manifestations se déroulent dans les jours qui suivent, rassemblant des centaines de milliers d'Iraniens, à Téhéran et dans les grandes villes du pays. Elles sont fortement relayées par les médias occidentaux jusqu'à tomber dans la désinformation et le mensonge. Le régime iranien a sérieusement été ébranlé par cet épisode particulier depuis la révolution khomeyniste de 1979. La réélection de Mahmoud Ahmadinejad marquera la vie politique iranienne. L'autre dossier phare qui a imprégné l'année en Iran reste incontestablement le nucléaire. L'Iran, les États-Unis, la Russie et la France sont réunis depuis le 19 octobre à Vienne sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour trouver une issue. Les quatre pays discutent des modalités de livraison d'uranium enrichi à 19,75% à l'Iran pour alimenter le réacteur de recherche de Téhéran. Ce projet devrait être mis sur pied d'ici un an. Ces nouvelles discussions entre puissances nucléaires et l'Iran sont considérées comme cruciales pour tenter d'apaiser les tensions sur le programme nucléaire controversé de l'Iran. Le président Mahmoud Ahmadinejad a rejeté l'ultimatum fixé par les États-Unis à la fin de l'année pour que l'Iran accepte leurs propositions. Les Occidentaux ne desserrent pas la pression pour autant sur l'Iran accusé de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tient à son droit légitime au nucléaire civil. Les Occidentaux attendent de Téhéran un réel engagement à coopérer sur ce dossier après des années de discussions sans résultat. Le bras de fer continue.