Photo : Sahel Par Wafia Sifouane Le théâtre communal de la ville de Sétif a ouvert ses portes lundi dernier pour accueillir la 3ème édition des Journées nationales de musique classique. Organisée par le Comité des fêtes de la commune de Sétif, cette manifestation accueille plusieurs orchestres, de Bouira, Constantine, Khenchela et Guelma notamment. Deux pianistes français, Guillaume Latour et Célimène Daudet, figurent également parmi les invités de Sétif. Composé de 16 jeunes instrumentistes, l'orchestre du théâtre communal de Sétif a eu l'honneur d'ouvrir ces journées. Pour le concert inaugural, il a choisi d'interpréter des morceaux de Mozart qui seront suivis de l'incontournable classique andalou Qoum Tara. Il a par la suite cédé la scène à la formation de Khenchela. Ces journées, qui s'inscrivent dans le cadre de la relance de l'activité culturelle, visent d'abord l'établissement d'un pont entre les musiciens, ce qui favorisera les échanges entre eux et suscitera une émulation, expliquera le président du comité organisateur, Mounir Boukhrissa, cité par l'APS. Il saisira l'opportunité pour se féliciter de la qualité et du nombre de participants. S'agissant des perspectives, M. Boukhrissa dira que les organisateurs comme les autorités locales qui ont soutenu cette manifestation travaillent à la pérennisation de la manifestation et à l'extension de son audience avec pour objectif la participation de toutes les wilayas du pays. En outre, les organisateurs, pour ne pas priver les amateurs de musique classique, ont prévu une scène au cœur du parc d'attractions de la ville. Rappelons que ce parc constitue une véritable richesse pour les habitants de Sétif. C'est le point de convergence par excellence des familles sétifiennes. Parallèlement aux concerts, une table ronde autour du thème «la réalité de la musique classique en Algérie» se tiendra durant ces journées. On remarquera que, par l'organisation de ces journées dédiées aux musiques classiques, dont l'audience est relativement restreinte, les organisateurs font preuve d'un esprit pédagogique et d'une volonté de socialiser la culture. Et il semble bien qu'ils aient réussi leur pari. La population a adhéré et montré que, même si elle ne s'y connaît pas, elle est toujours disposée à découvrir et à apprécier. Le nombre de spectateurs au premier jour de la manifestation est en soi indicateur de l'intérêt que les Sétifiens nourrissent pour ce genre musical. Il en est de même pour d'autres régions et villes. La première édition du Festival international de musique classique tenue récemment à Alger l'a bien montré. Et d'autres villes peuvent en faire autant, pour peu qu'on leur en donne l'occasion. Reste à souhaiter que Sétif, qui vient de créer son mini-festival de la musique classique, garde le cap et parvienne à le pérenniser en le bonifiant… qu'elle puisse même en créer d'autres, pour d'autres disciplines, ce serait tout bénéf pour la culture et les citoyens.