Les participants aux Journées nationales de la musique classique, ouvertes lundi à Sétif, ont été unanimes à souligner la nécessité de permettre à la jeunesse algérienne de rencontrer les musiciens et les virtuoses d'autres pays. Le responsable du groupe musical Nostalgia de Aïn Beïda (Oum El-Bouaghi), Abdeladim Khamri, a confié à l'APS que cette manifestation «mérite amplement d'être rééditée avec davantage de participants pour associer les musiciens et le public de toutes les wilayas du pays». Cet artiste considère l'initiative de ces journées «louables à plus d'un titre», en ce sens qu'elle «a surtout le mérite de permettre de cultiver le goût du public et de l'initier à la grande musique». Les cinq membres de ce jeune groupe spécialisé dans une sorte de flamenco allié à la musique algérienne, qui se sont produits en Tunisie et en Espagne, considèrent que la musique classique constitue un patrimoine référentiel qui exprime le mieux la culture universelle. Ce groupe a également estimé qu'il devient «urgent» d'encourager l'écoute de la musique classique à une époque où l'art authentique cède du terrain à des genres de moindre valeur culturelle. Au cours de la deuxième journée de cette manifestation, un trio sétifien comprenant une jeune femme, a donné un concert de jazz très apprécié, avant de céder la scène à Nostalgia qui a fait se déhancher l'assistance grâce aux rythmes endiablés du flamenco. Organisées à l'initiative du comité des fêtes de la commune de Sétif, ces journées de musique classique ont regroupé, cette année, des troupes des wilayas de Sétif, Bouira, Constantine, Khenchela, Chlef, Batna et Aïn Beïda, ainsi que deux pianistes français, Guillaume Latour de Marseille, et Célimène Daudet de Paris.