Synthèse de Samir Azzoug Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a signé trois décrets exécutifs liés au secteur de l'éducation nationale, entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la loi d'orientation promulguée en janvier 2008. Le gouvernement «vient d'approuver les nouvelles dispositions qui ont trait au caractère obligatoire de l'enseignement de base, à l'optimisation de la carte scolaire ainsi qu'à la préservation des établissements scolaires de toute déviation de leurs missions originelle», note un communiqué de presse du ministère de l'Education nationale. Pour le premier point, des textes législatifs sont mis en place pour sanctionner les parents qui manquent à l'obligation de scolarisation de leur progéniture. En parallèle, ils définissent le rôle et les obligations des diverses institutions, des personnes concernées, ainsi que des chefs d'établissement scolaire en les astreignant à ne pas procéder au renvoi des élèves avant l'âge de 16 ans révolus. Il est à noter que la législation algérienne, dans ses textes fondamentaux, impose l'obligation de la scolarisation des enfants dès l'âge de 6 ans (correspondant à la première année du cycle primaire) jusqu'à 16 ans, soit 9 années de scolarisation obligatoire. L'objectif étant la généralisation de l'enseignement et sa démocratisation afin de lutter contre l'analphabétisme. Rappelons que la stratégie nationale d'alphabétisation vise à réduire le taux d'analphabétisme à 50% à la fin 2012 et à l'éradiquer complètement en 2016. Pour sa troisième année consécutive d'application, le programme d'alphabétisation à réussi à réduire ce taux de 22,1% dans la catégorie de 10 ans et plus et à élever le taux de scolarisation à 97,5%. Le deuxième décret exécutif, fraîchement approuvé par le gouvernement, concerne l'amélioration des conditions de scolarisation des élèves à travers «une plus grande maîtrise des paramètres de la carte scolaire», informe le ministère. Les disparités inter et intra-wilayas constatées par la tutelle imposent une plus grande coopération entre les différentes institutions et les services du ministère de l'Education nationale dans l'élaboration et la généralisation de la carte scolaire «qui devra faire partie intégrante de la politique générale de l'habitat et de l'aménagement des territoires», précise le communiqué. Quant au dernier texte, il vise à prévenir contre l'utilisation des établissements scolaires à des fins politiques ou commerciales. Ce décret «vient harmoniser le décret de mai 1991 initié conjointement avec le ministère de l'Intérieur et la récente loi sur l'éducation nationale. Il est destiné à prévenir les dépassements dont a souffert la mission éducative dans un passé récent», affirme le ministère. Le nouveau texte conforte les moyens légaux destinés à contrer toute tentative susceptible d'éloigner l'institution éducative de sa véritable mission et consacre le rôle exclusif des établissements de l'éducation aux activités liées à leurs missions originelles. Les écoles ne seront donc plus utilisées comme relais par certaines tendances politique et ne serviront plus à renflouer les poches de certaines personnes peu scrupuleuses qui utilisent les salles pour dispenser illégalement des cours de soutien rémunérés.