Le naufrage subi par l'équipe nationale dans son premier match de CAN face à une équipe du Malawi plus réaliste et pratiquant un football des plus simples aura laissé une multitude d'interrogations qui vont au-delà de l'amertume et de la désillusion. Bien que le score de 3 à 0 constitue déjà une première surprise dans ce tournoi qui s'annonce impétueux, c'est la manière avec laquelle les joueurs algériens ont réagi durant cette première sortie dans la CAN qui étonne le plus. Il faut dire que le Malawi a gagné en usant d'ingrédients élémentaires : réalisme, jeu simple et organisation. Piètre image que celle qu'a donnée la sélection nationale venue en Angola avec un statut des plus enviables : celui de mondialiste et de 28e dans le classement FIFA. L'EN est passée complètement à côté de son sujet. Une équipe sans âme et qui n'arrêtait pas de se chercher durant les 90 minutes. En face du Malawi il y avait du «malaise». Les joueurs algériens, qui ont pris part au premier match de ce groupe B ont étonné par une passivité déconcertante. On aura beau deviser sur les raisons de cette dure défaite, le fait d'être en plein compétition nécessiterait une remise en cause rapide. Cela dit, l'Algérie garde ses chances de qualification dans cette coupe d'Afrique des nations qui ne fait que commencer. Dimanche, le score de parité entre le Mali et l'Angola offrait le scénario idéal pour l'Algérie. Un coup de pouce du destin que les Algériens n'ont pas su ou pu saisir. Après la douche froide malawite, les joueurs algériens sont appelés à une revanche. Il faudrait vite oublier la déconvenue de lundi et se remettre au travail. Il y a nécessité de retrouver au plus vite cette volonté de vaincre qui a permis la présence de l'Algérie au Mondial de juin prochain. Les Verts ont certes entamé une bonne partie des chances de passer au second palier. Beaucoup se joue au mental dans ce genre de tournois. De plus, une défaite de cette nature et dans les conditions que l'on sait, laisse immanquablement des traces. Reste que le staff technique est condamné à trouver le palliatif au plus vite. La prochaine confrontation face au Mali puis celle contre le pays organisateur s'annonce d'ores et déjà compliqués. L'équipe algérienne se retrouve bon dernière du groupe. Cependant le football est capable de nous offrir les retournements de situation les plus inattendus. La défaite doit absolument servir pour les deux prochaines sorties le 14 et le 18 janvier : revoir beaucoup d'éléments à plusieurs niveaux. Le sélectionneur, comme dans les cas similaires, détient une responsabilité certaine avec ses choix du schéma tactique et du onze rentrants. Mais l'heure des bilans est encore prématurée. Pour le match du Mali, jeudi prochain, l'Algérie est condamnée à une revanche… et les joueurs à la nécessaire rédemption ! M. B.