L'Algérie a son destin en main pour se qualifier au second tour de la phase finale de la coupe d'Afrique des nations. Une victoire au troisième match du groupe A de la 27ème édition de la CAN est synonyme de qualification aux quarts de finale avec l'éventualité de se classer premier et de rester à Luanda. Un match nul aujourd'hui contre l'Angola pourrait suffire à l'Algérie si le Mali parvenait à vaincre le surprenant Malawi. Mais pour ne pas se perdre dans les calculs, il faudrait passer l'écueil angolais. C'est le défi des Verts qui auront raté la CAN si leur aventure venait à s'arrêter au seuil du premier tour. La spécificité du match d'aujourd'hui, c'est qu'il met le onze algérien face à la sélection du pays organisateur qui refusera certainement de céder le terrain à ses invités. Les Angolais peuvent se contenter d'un partage des points pour passer au prochain tour. Ils risquent néanmoins de se faire devancer par le Malawi si ce dernier bat le Mali. Dans ce cas de figure, l'Angola se rendrait à Cabinda pour continuer l'aventure. Une issue que ne souhaiteraient pas les responsables du football angolais qui tiennent à leur fief de Luanda. Sans l'ombre d'un doute, le onze de José Manuel abordera le match pour gagner. L'Algérie également. Au-delà de l'enjeu du jour, les Verts devront détourner le cours de l'histoire qui atteste l'incapacité du onze algérien à battre la sélection du pays organisateur de la CAN. Les annales de la participation algérienne dans les phases finales de la CAN révèlent que notre sélection a été souvent éjectée par le onze du pays organisateur. En 1996, les Verts avaient été éliminés par l'Afrique du Sud de Mark Fisch qui jouait chez lui. En 2000, le onze algérien, mené par Abderahmane Mehdaoui, a échoué devant le Burkina Faso. Deux ans plus tard et sous la direction de Rabah Madjer, les Verts ont quitté la compétition suite à une défaite face aux Maliens qui se produisaient devant leur public du stade de Bamako. L'histoire se répète ainsi pour les Verts tenus de vaincre l'Angola chez lui pour aller au second tour. Les Verts ont toujours réussi de belles parties dans de telles conditions même quand le résultat technique a été décevant. Le onze algérien n'arrivait pas en effet à tenir dans une ambiance faite de pressions et parfois de partialité de l'arbitrage favorisant le pays organisateur. C'est manifestement le match suprême que livreront cet après-midi les coéquipiers de Matmour, celui qui consiste à ne pas craquer face à la pression du public local qui mènera la vie dure aux Verts. L'ancien meneur de jeu de ceux-ci, Moussa Saïb, estime que la partie est jouable sur ce plan. Saïb souligne que, quand on résiste dans l'ambiance du stade du Caire, on peut faire face à toutes les pressions. Halliche, Yebda et les autres doivent croire en leur capacité à tenir en échec les Palancas Negras même appuyés par des milliers de supporters. Pour atteindre deux buts : celui de se qualifier en quarts de finale et celui de faire sauter le verrou de l'adversaire organisateur. A. Y.