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Les nouvelles règles du marché mettent à rude épreuve les unités de transformation céréalière
Le trafic céréales en baisse au port de Béjaïa
Publié dans La Tribune le 25 - 01 - 2010


De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
Pour l'année 2009, le trafic «céréales» a connu un certain recul au port marchand de Béjaïa. L'EPB a traité seulement 119 navires avec un poids global de
2 352 610 tonnes. Ce chiffre comprend évidement les importations de blé, d'orge, de riz et de graines oléagineuses destinées à la consommation humaine, ainsi que les denrées utilisées dans la production d'aliments de volaille et de bétail. On est en effet bien loin des «performances» réalisées au cours de l'année 2008 où l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC) avait, à lui seul, importé près de 800 000 tonnes de blé tendre pour doter exclusivement les semouleries de la région centre-est du pays. Ce tonnage record avait alimenté essentiellement les unités de transformation des wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, M'Sila, Bordj Bou Arréridj, Sétif et Blida. La wilaya de Béjaïa, qui regroupe à elle seule 17 unités de transformation (minoteries, semouleries), en consomme quelque 59 tonnes/mois. Le fléchissement ainsi enregistré se justifie par un certain raffermissement des cours sur les marchés internationaux et une hausse notable de la production céréalière nationale durant l'exercice précédent. L'importance des réserves ensilées ne justifie pas tout. La filière de la transformation céréalière, qui a connu un «boom» spectaculaire au début des années 2000 commence visiblement à s'essouffler en raison d'une saturation remarquable à travers toutes les régions du pays. Depuis la fin des années 1990, de nombreux opérateurs privés se sont lancés dans le créneau juteux des farines alimentaires en imposant une rude concurrence aux usines de l'Eriad. Au cours d'une récente intervention public, un agro-industriel privé avait mis le doigt sur cette problématique. «Plus de 350 minoteries se partagent le marché de la transformation céréalière. Ce qui a généré des surcapacités de l'ordre de 250%», explique-t-il. Encouragés par les crédits avantageux de l'ANDI, ces investisseurs ont trop misé sur la tendance des populations locales à se nourrir presque exclusivement de céréales. Parenthèse : les traditions culinaires et les choix en matière de nutrition ont, entre-temps, considérablement évolué.
Des associations avec des spécialistes étrangers -italiens, notamment- ont également vu le jour. Dans ce sillage, une autre industrie d'accompagnement a pris le relais pour proposer des produits dérivés sous forme de pâtes diverses. Le couscous, les spaghettis et les macaronis se déclinent alors sous des dizaines de logos différents qui se disputent les étals des supérettes. Devant l'incapacité du marché local à absorber toute cette production, certains opérateurs ont commencé à regarder au loin. Ignorant les subventions publiques accordées à ce produit stratégique, des réseaux à l'export se sont constitués pour écouler cette «surproduction» à des prix défiant toute concurrence dans les pays voisins. Une évolution qui coûte naturellement très cher au Trésor public. Conscient de cette situation, le gouvernement se décide enfin à donner un coup de frein en interdisant carrément l'exportation de ces produits. «Ces produits alimentaires, de blé tendre et dur, sont subventionnés par l'Etat qui les achète à 4 000 DA le quintal et les cède aux minoteries à 2 000 DA le quintal afin que le citoyen puisse acheter la farine et la semoule à des prix raisonnables», explique le ministère du Commerce en exhortant les privés qui désirent exporter à ne plus compter sur l'aide de l'Etat dans leur approvisionnement en matières premières. Ce point d'ordre gouvernemental constitue visiblement un autre facteur déterminant dans la baisse qui marque en ce moment l'importation des céréales. Le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), dans son rapport 2009, note une baisse de la facture alimentaire de l'ordre de 25%. «Les céréales, les semoules et la farine ont enregistré une “forte” baisse de 42,35%, chutant de 4,05 milliards de dollars en 2008 à 2,34 milliards de dollars en 2009», détaille le CNIS.
Ce changement met automatiquement toute l'industrie de transformation des céréales à rude épreuve.
Certains promoteurs ont considérablement ralenti leurs activités, d'autres s'emploient à maintenir le rythme en investissant davantage dans la diversification de leur gamme de produits. Une mutation qualitative s'annonce dans ce secteur appelé à accompagner davantage les agriculteurs locaux pour ne pas faire les frais des fluctuations courantes des marchés internationaux. C'est la seule perspective viable pour dégager de réels excédents à l'exportation.


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