Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou En visite hier à Annaba dans le cadre d'une rencontre avec les opérateurs économiques de la région, l'ambassadeur de Grande-Bretagne en Algérie, M. Andrew Henderson, a jugé «insuffisants» les échanges entre les deux pays. Ces échanges ont, pour rappel, atteint en 2007 cinq milliards de dollars. Cette insuffisance est à combler, selon l'hôte de Annaba, par le développement d'un partenariat «multiforme». M. Henderson a d'ailleurs précisé que sa visite à Annaba est l'occasion de mieux connaître les opportunités d'investissement susceptibles d'être exploitées, dans le but d'améliorer la coopération entre l'Algérie et la Grande-Bretagne et de promouvoir les échanges entre les deux pays. Et ce, d'autant que les investissements britanniques en Algérie se limitent au secteur de l'énergie. Ce n'est que l'année dernière que la banque HBSC a ouvert une filiale en Algérie. Pour renforcer cette coopération, des efforts d'information et de contacts sont à faire des deux côtés, notamment en matière de libre circulation des personnes, selon l'ambassadeur britannique. Lequel n'a pas manqué de reconnaître la complexité du système des visas d'entrée en Grande-Bretagne. Une complexité qui est loin de faciliter les échanges entre les pays. Face à cette situation, M. Henderson a annoncé des mesures d'allègement. «Des mesures seront prises pour améliorer le système des visas dans le but de mieux développer les relations de partenariat entre les deux pays», s'est-il engagé, rappelant que 18 000 visas d'entrée en Angleterre sont prévus en 2008 contre 13 000 en 2007. Faut-il rappeler que cette promesse avait déjà été faite. Les autorités britanniques avaient affiché leur disposition à assouplir leur politique en matière de traitement des demandes de visa, puisque l'Algérie a, à maintes reprises, posé ce problème avec insistance. Mais rien n'a été fait. Sur un autre plan, l'ambassadeur britannique à Alger, M. Andrew Henderson, qui a souligné dans ses différentes sorties la portée des relations algéro-britanniques compte tenu de l'importance stratégique de l'Algérie en tant que pays arabe et africain et de son rôle dans l'agenda international de lutte contre le terrorisme, a rappelé cet état de fait hier. «L'Algérie a souffert du terrorisme, l'Angleterre aussi», a-t-il avancé, notant que «les deux pays travaillent ensemble à travers l'échange d'informations et de renseignements pour contrer ce phénomène».