En visite à Annaba, depuis dimanche l'ambassadeur de Grande-Bretagne s'est dit personnellement conquis de son séjour dans cette ville qu'il découvre pour la première fois depuis son installation. “J'avoue que je suis charmé par cette wilaya d'autant que les opportunités d'investissement sont énormes pour mes compatriotes”. S'exprimant hier lors d'une rencontre avec les opérateurs économiques, M. Andrew Henderson, a reconnu que le système des visas d'entrée en Grande-Bretagne ne facilite pas les échanges et contacts entre les hommes d'affaires de deux pays, indiquant que “des mesures vont être prises pour l'améliorer dans le but de mieux développer les relations de partenariat entre les deux pays”. 18 000 visas d'entrée en Angleterre sont prévus en 2008 contre 13 000 visas en 2007, a-t-il révélé. S'agissant de la lutte contre le terrorisme, M. Henderson a estimé que ce fléau concerne le monde entier. “L'Algérie en a souffert, l'Angleterre aussi”, a-t-il affirmé, soulignant que “les deux pays travaillent ensemble à travers l'échange d'informations et de renseignements pour contrer ce phénomène”. Devant les membres de la Chambre de commerce de Seybouse, M. Andrew Henderson a promis d'inviter le plus grand nombre d'investisseurs britanniques à venir dans ce pays. Et d'annoncer la visite à Alger, en janvier prochain, du ministre du Commerce de Grande-Bretagne, en compagnie d'une délégation d'hommes d'affaires décidés semble-t-il à ne plus laisser le champ d'activité algérien libre aux seuls euroméditerranéens. Il citera pour illustrer son propos l'ouverture le 3 août prochain de la banque HSPC, un autre signal fort de son pays, selon lui. Pour ce diplomate, les choses ont évolué positivement en Algérie qui suscite un attrait certain chez des investisseurs dans des domaines autres que les hydrocarbures. “Le volume des échanges commerciaux entre nos deux pays a été de l'ordre de 5 milliards de dollars en 2007 et nous comptons bien le dynamiser encore plus à l'avenir”, a-t-il assuré. “Lors de l'audience qu'il m'a accordée en septembre dernier le président Bouteflika m'avait expressément invité à informer les citoyens et les investisseurs britanniques que l'Algérie n'est pas la chasse gardée des hommes d'affaires français”, dira encore l'ambassadeur pour confirmer que ses compatriotes n'ont pas l'intention de perdre plus de temps encore. Evoquant le rapprochement culturel également souhaité par Londres, M. Henderson a ajouté que “rien que dans cette belle ville de Annaba, j'ai constaté avec plaisir que la langue anglaise intéresse beaucoup, j'en veux pour preuve la place importante que lui accorde l'université Badji-Mokhtar. C'est ravissant, mais c'est aussi un défi auquel mon pays doit faire face, car cela demande énormément de travail pour former des formateurs à la hauteur de cette noble mission”, soulignera-t-il avec réserve en indiquant que “la semaine dernière, nous avons conclu un programme de formation dans ce domaine précisément avec le ministère de l'Education nationale. Ce programme concernera à titre expérimental les élèves du cycle secondaire de la wilaya de Sétif et devrait être entamé dès la rentrée prochaine”. A. Allia