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Un rendez-vous manqué
CAN 2010 en Angola
Publié dans La Tribune le 07 - 02 - 2010

Le rideau est tombé sur la 27ème édition de la Coupe d`Afrique des nations qui a eu lieu en Angola du 10 au 31 janvier 2010. C'est dans les villes de Luanda, de Cabinda, de Benguela et de Lubango que se sont déroulées les différentes oppositions de la CAN. Elle a pris fin avec la victoire des Pharaons du Nil qui ont succédé à eux-mêmes. Mais, contrairement aux précédentes éditions, Angola 2010 semble être, nonobstant quelques révélations, la CAN de toutes les désolations. Elle laissera une tache indélébile dans l'histoire du football mondial en général et africain en particulier. De cette vingt-septième édition, et, sans ambages, on n'en gardera pas les meilleurs souvenirs. Non, loin de là. Elle était la CAN de l'horreur, de l'insécurité, avec le bus togolais attaqué tout près d'un poste frontière. C'est la pire des CAN du point de vue de l'organisation, selon les journalistes qui en ont couvert plus d'une dizaine pour la plupart. Vie chère, pas de transport, éloignement des sites, absence de centres de presse, flambée générale des prix, retard des départs et des arrivées, entraînements repoussés ou annulés. Le coût de la vie à Cabinda était excessif. Le prix d'une bouteille d'eau varie entre 150 et 300 kwanzas, soit environ 1,25 et 2,5 euros. Pour ce prix-là, l'habitant moyen peut également s'offrir jusqu'à dix litres de carburant pour sa voiture, le diesel coûtant 29 kwanzas le litre. En euros, cela représente bien quelque 25 centimes le litre... Pour 1 000 kwanzas encore (8,5 euros), on peut également s'offrir quatre homards frais pêchés du matin ! En revanche, une chambre d'hôtel ne se négocie pas à moins de 15 000 kwanzas (125 euros). Cette CAN était celle de l'impotence, de l'incompétence, réunion presque sans fin, des commissions de la CAF, aux fins d'officialiser le classement final du groupe D... Elle était la CAN de l'impéritie de l'arbitrage africain, bref, pour résumer, disons que ce qui s'est passé en Angola n'est qu'une exhibition nuisible à tout le continent africain qui s'apprête à donner, dans cinq mois, sur son propre sol, le coup d'envoi à la Coupe du monde. Pendant ce temps, dans un tout autre monde, les officiels sous les ordres de Fahmy, le secrétaire général de la CAF, sont choyés dans un luxe sans égal, totalement pris en charge : hôtel, boissons fraîches, restaurants et grosses cylindrées rutilantes. Pendant ce temps, les pauvres journalistes sont livrés à eux-mêmes, interdits d'entrée, ignorés par le COCAN (Comité d'organisation), plutôt occupé à servir les officiels de la CAF. Ils ne veulent plus être dérangés par les journalistes trop curieux, trop encombrants pour les organisateurs.
La CAF a payé ses mauvais choix d'attribution
L'organisation de la CAN 2010 n'aura pas été au niveau, mais on s'y attendait. Ce qui reste le plus choquant dans ce mois de janvier 2010 reste l'attitude de la Confédération africaine de football qui a, après avoir autorisé le Togo à quitter la terre angolaise sans aucun risque de suspension, revient sur sa décision et inflige une lourde sanction aux «Eperviers». Une suspension de quatre années, les éditions de 2012 au Gabon et 2014 en Libye. Pour rappel, le Togo a décidé de se retirer de la 27e édition de la CAN 2010. Une décision qui intervient suite au mitraillage de leur bus par des rebelles cabindais. A la lecture de ce retrait qui fait désordre pour le pays organisateur et pour la CAF qui a tout fait pour maintenir les «Eperviers», le débat sur les critères d'attribution pour l'organisation de la CAN va, à coup sûr, revenir en surface lors des prochaines éditons, après que cette question eut été débattue lors de la CAN 2008 au Ghana, avec sa capitale, Accra, qui s'était illustrée par des délestages et une pénurie d'eau. Et les Togolais -c'est de bonne guerre– sont les premiers à ramener sur le gazon ce débat autour d'une question centrale : pourquoi l'Angola a-t-elle pris le risque de choisir, pour accueillir les matches du groupe B (Togo, Côte d'Ivoire, Ghana et Burkina Faso), l'enclave de Cabinda, lieu de tension permanente et de conflit de légitimité entre le gouvernement angolais et les séparatistes du FLEC (Front de libération de l'enclave du Cabinda ? Une interrogation «moussée» par les critiques d'avant-CAN portant sur l'organisation de la compétition, à savoir les horaires d'entraînement repoussés, les lourdes procédures administratives pour les médias, un coût de la vie prohibitif pour les étrangers. La confusion a atteint son paroxysme à deux reprises. D'abord lors de l'attaque du bus du Togo, puis lorsque la CAF s'est montrée incapable pendant plusieurs heures de valider l'ordre final du groupe D. Entre-temps, les entraînements annulés ou les séances pendant lesquelles deux équipes se chevauchent se sont multipliés. La confusion a longtemps régné en Angola sur la participation de l'équipe du Togo à la CAN 2010, dont le coup d'envoi devait être donné dans la soirée malgré de nouvelles menaces des séparatistes de l'enclave de Cabinda.
Le porte-parole du gouvernement togolais Pascal Bodjona a indiqué que Lomé «maintenait sa décision de rappeler son équipe» après l'attaque contre leur convoi qui a fait au moins trois morts lors de son arrivée dans l'enclave où étaient programmés ses matches. Pourtant, l'équipe des «Eperviers» avait indiqué qu'elle souhaitait finalement participer à la CAN «en mémoire de ses disparus, la «meilleure façon n'est pas de rester», a cependant insisté le porte-parole du gouvernement, qui a fait du retour des joueurs une question de «principe». Dans la foulée, les clubs de football européens qui n'avaient d'yeux que pour la centaine de leurs joueurs, dont des stars planétaires disputait la CAN, décident de passer à l'action en intimant l'ordre à leurs joueurs de quitter l'Angola. Des précipitations et communications incitatives, presque injonctionnelles, s'expliquent par la peur de perdre de l'argent avec les risques que pourraient encourir les joueurs dans de telles situations ; le footballeur qui est devenu aujourd'hui un produit, un compte d'épargne pour les gagne-petit du ballon rond. «La sécurité de nos joueurs prédomine sur tout, et si elle ne peut pas être assurée, les joueurs doivent rentrer à la maison», a éructé pour sa part Gary Double, porte-parole de Portsmouth, club de Premier League et qui avait quatre joueurs : Nwanko Kanu (Nigeria), Aruna Dindane (Côte d'Ivoire), Nadir Belhadj et Hassan Yebda (Algérie). Et dire qu'à la fin et avec toute la confusion qui a régné lors de cette CAN, la Fédération angolaise de football envisage de poser sa candidature pour accueillir des tournois de jeunes, les championnats africains des moins de 17 ans et des moins de 20 ans.
A. H. H.


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