L'équipe nationale algérienne de handball (dames) s'est qualifiée pour les demi-finales du 19e Championnat d'Afrique des nations 2010, en battant son homologue congolaise (27-26), mi-temps (12-15), lundi au Caire. Si l'entraîneur algérien Mourad Aït Ouarab évoque la détermination et le forcing de ses joueuses comme arguments de qualification, le coach congolais renvoie l'élimination de son équipe à l'absence de concrétisation. La question que les férus du jeu à sept se posaient, c'était de savoir avec quelle configuration leur équipe allait négocier cette rencontre notamment en défense. En faisant confiance à la jeune gardienne Leila Saadoune, 21 ans, du club (OJS Constantine) en remplacement de Souhila Abdelkader et Fatma Boussora, ses aînées dans les bois, le coach national avait bien vu. De plus, en axant la préparation sur le plan psychologique, il a su motiver ses joueuses et les mettre en confiance devant une grande équipe congolaise qui venait de tenir en échec l'Angola (25-25) en match de poules. «Nous avons entamé la rencontre avec confiance et détermination et nous avons joué d'égal à égal avec le Congo, car je savais que ce n'est pas toujours le plus fort (surtout sur le papier) qui gagne dans ce genre de rencontre», a-t-il expliqué à la fin de la rencontre. En effet, les Congolaises, en première mi-temps surtout, étaient bien en place et bien organisées tactiquement. Les Algériennes, qui ont évolué un cran au-dessus, ont remporté une victoire importante. Malgré un arbitrage partial et vicieux, les filles, à l'aise dans leurs mouvements, ont entamé la rencontre avec la ferme intention de surprendre leurs adversaires et sceller le sort de la rencontre dans le temps réglementaire. Des occasions nettes ont été enregistrées, à l'instar de celles qui se sont présentées à Tizi Nabila (Besançon - France) et Heddi Leila (Tenerife - D2 espagnole), dans un grand jour. «La concrétisation nous a fait défaut», a déclaré Leila Saadoune qui avait réussi des arrêts décisifs. La deuxième période a été plus physique que tactique, hormis les réglages dans la défense algérienne qui n'a pas cédé à la panique et à un arbitrage maison. L'EN algérienne new-look, avec l'empreinte de Leila Saadoune, a développé un jeu au sol et en passes courtes. Lundi dernier, les filles de Mourad Aït Ouarab ont diversifié leur jeu. De jolies combinaisons ont agrémenté une sortie des plus réussies des Algériennes cette saison. Leila, souriante et sereine, les bras au ciel, voit l'avenir avec optimisme et pragmatisme. Demain, le sept national affrontera en demi-finale la Tunisie qui a battu la RD Congo par (40-17). Héroïques, les Algériennes ont mérité leur billet pour le dernier carré. Un derby maghrébin donc et des retrouvailles entre les deux pays qui s'étaient affrontés au premier tour. Le match de demain sera totalement différent. Y. B.