Les quatre matches des huitièmes de finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA qui se disputeront aujourd'hui s'annoncent particulièrement ouverts. En effet, dans chaque duel un seul but a fait la différence lors des matches aller. Manchester United est le seul à s'être imposé à l'extérieur. Pour leur part, Arsenal et la Fiorentina ont réussi à marquer en déplacement le fameux but qui peut tout changer. Enfin, le Real Madrid, battu par le plus minime des écarts, espère que l'histoire ne sera pas un éternel recommencement. «Nous devrons jouer notre jeu en cherchant à concrétiser la moindre occasion de but, mais sans aucune frénésie», a annoncé Leonardo tout en sachant que s'imposer à Old Trafford avec deux buts d'écart relève de l'exploit. «Si nous marquons un but, la qualification sera pratiquement acquise», lui répond sir Alex Ferguson. La tâche des Milanais s'annonce d'autant plus délicate qu'ils seront obligés de se découvrir en défense pour se projeter vers l'avant. Or, comme on a pu le voir au match aller, leur arrière-garde n'est pas leur point fort cette année. De plus, les statistiques sont largement favorables aux Mancuniens qui ont remporté 12 de leurs 16 confrontations contre des clubs italiens. Mais Milan, qui a sans doute laissé filer l'Inter vers le titre samedi après avoir concédé le nul face à l'AS Rome (0-0), entend jouer son va-tout pour sauver sa saison. Les Milanais compteront sur l'ex-star mancunienne David Beckham qui revient à Old Trafford pour la première fois depuis son départ de Manchester United il y a sept ans. Entre 1994 et 2003, il a disputé 77 rencontres de Ligue des champions de l'UEFA sous le maillot des Red Devils, inscrivant 14 buts. «Old Trafford lui réserve une grande ovation. Il la mérite», annonce déjà Alex Ferguson. Pour l'autre match placé sous le signe de la malédiction des huitièmes, le Real Madrid, qui a repris la tête de la Liga après un succès probant face à Séville (3-2), entend faire d'une pierre trois coups contre Lyon. D'abord, marquer au moins deux buts sans en encaisser pour se qualifier, venir à bout d'une formation que les Merengues n'ont jamais battue en cinq confrontations et, enfin, mettre un terme à la malédiction des huitièmes de finale, stade où ils sont régulièrement éliminés depuis cinq ans. Cristiano Ronaldo, meilleur buteur de la C1 avec six réalisations en quatre matches, sera leur principal atout. Mais attention aux anciens champions de France qui ont toujours marqué à Santiago Bernabéu après avoir gagné le match aller sans encaisser de but.