Trente-deux personnes ont trouvé la mort et 440 autres ont été blessées dans 424 accidents de la route survenus à travers le territoire national durant la semaine du 14 au 20 mars écoulé. Selon un décompte de la Protection civile, c'est dans la wilaya de Constantine que le bilan le plus lourd a été enregistré, avec 5 personnes décédées et 19 blessées dans 16 accidents de la circulation. La tragédie continue de frapper les familles qui perdent chaque jour un des leurs, et parfois plusieurs membres, dans un amas de tôle qui devient leur tombeau. Parfois, ce sont des familles entières qui sont décimées, emportées par la bêtise humaine qui fait d'un véhicule un outil de la mort. La semaine dernière, dans la wilaya de Constantine, 5 personnes sont mortes, dont trois femmes et un bébé, dans une collision frontale entre deux véhicules de tourisme roulant en sens inverse, et quatre autres ont été blessées. La route continue à tuer en dépit de la sensibilisation des citoyens dont les comportements au volant relèvent de l'inconscience. Chaque mort est une mort de trop, même si les chiffres dont dispose le ministère des Transports font ressortir que le nombre de décès et de personnes blessées a connu un recul de 30% durant le mois de février écoulé. Cette information a été communiquée lors de la journée d'étude organisée lundi dernier dans le but de mettre en œuvre les voies et les moyens pour lutter contre les accidents de la circulation. Il ressort que la mise en application du nouveau code de la route est derrière la régression des accidents, son aspect répressif semble apporter ses fruits en décourageant les conducteurs d'appuyer sur l'accélérateur et à respecter le code de conduite. Faute de quoi, ils encourraient des sanctions allant d'une amende variant de 2 000 à 6 000 DA ou à des peines d'emprisonnement. La sensibilisation reste quand même de rigueur, les stations régionales de la radio nationale organisent à tour de rôle des journées «portes ouvertes» sur les accidents de la circulation alors que des campagnes de prévention ont lieu dans certaines wilaya, notamment en direction des jeunes et des écoliers. Ces derniers ont d'ailleurs été au cœur d'une rencontre organisée lundi dernier par l'ENS de Bouzaréah en partenariat avec la Gendarmerie nationale, la direction générale de la Sûreté nationale et le Centre national de prévention et de sécurité routières. Une rencontre dont l'objectif est de débattre de l'introduction de matières portant sur la prévention routière dans les programmes scolaires des différents paliers d'enseignement. R. M.