"Festival de l'image corporate": 14 films institutionnels distingués à Alger    Commerce: révision globale du cadre législatif et élargissement de l'investissement dans les grandes surfaces    Attaf s'entretient avec l'envoyé spécial du Président mauritanien    Sonelgaz: signature d'un mémorandum d'entente avec Siemens Energy    Cause sahraouie: Benjamin Stora appelle les autorités françaises à revenir à la légalité internationale    Coupe d'Algérie: l'ESM et l'ESS, premiers qualifiés aux quarts de finale    L'UIPA s'indigne des "déclarations racistes" qui appellent au déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Ghaza    Oran: exportation de 27.000 tonnes de plaques d'acier vers la Turquie    Mercato d'hiver 2024-2025: un marché peu animé    L'Union des Organisations africaines contre le cancer ouverte à toutes les organisations du continent    Guelma : 250 tonnes d'aides humanitaires collectées au profit des palestiniens à Ghaza    APN: Journée d'études jeudi prochain sur les explosions nucléaires en Algérie    Le ministre de la Justice préside la cérémonie d'installation du nouveau procureur général près la cour d'Alger    Le ministre de la Santé se réunit avec les membres de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer    Des pluies parfois sous forme d'averses affecteront plusieurs wilayas du Sud à partir de jeudi    UE: la bande de Ghaza, "partie intégrante d'un futur Etat palestinien"    Le Mexique commence le déploiement de 10 000 soldats à la frontière avec les Etats-Unis    Palestine occupée : Des ONG appellent l'UE à mettre fin au commerce avec les colonies sionistes    Réunion de coordination portant suivi et évaluation des programmes de développement de la wilaya    Mise en service fin février de la ligne ferroviaire    JS Kabylie : Le contrat de Lounas Adjout résilié    Retour de l'entraîneur Abdelhakem Benslimane    Ahmed Kharchi élu président    Jeux africains scolaires: le COA exprime sa satisfaction de l'état des infrastructures sportives à Sétif et Constantine    Réhabiliter la Cour des comptes comme organe suprême de contrôle des deniers publics    Natacha Rey demande l'asile politique pour Piotr Tolstoï en Russie en raison de persécutions judiciaires    Brahim Merad annonce un élargissement à toutes les régions du pays    La police de Tébessa frappe à El Oued    Une bande de malfaiteurs spécialisée dans le vol des maisons neutralisée    Les décharges sauvages se multiplient à une cadence frénétique    Le choix stratégique de l'Algérie    C'est 30 ans de mensonges et de massacres au Moyen-Orient !    Jeunes créateurs et investisseurs à l'honneur    La Mosquée-Cathédrale de Cordoue franchit la barre des 2 millions de visiteurs en 2024    Exposition d'artistes aux besoins spécifiques    Journée d'étude à Alger sur "Les perspectives et défis des théâtres en Algérie"        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les émeutes du toit...
Publié dans La Tribune le 30 - 03 - 2010

Des centaines de familles ont été relogées la semaine dernière à Alger. Prenant définitivement congé de leurs bidonvilles sur les hauteurs d'Hydra, ces citoyens ont rejoint leurs nouvelles habitations à Tessala El Merdja. Avant eux, ce sont les familles de la cité Diar Echems à El Madania (ex-Clos Salembier) qui ont irrémédiablement tourné la page de l'exiguïté et du mal-vivre pour des habitations plus décentes. Dans les deux cas, ces relogements ont été décidés à la suite de troubles et d'émeutes durant lesquels les habitants concernés ont violement exprimé leur ras-le-bol d'une situation qui leur paraissait de plus en plus intenable. Pour éviter que les manifestations débordent, les autorités ont vite fait de répondre favorablement aux doléances empressées des citoyens colériques en les relogeant, pour leur bonheur, dans des sites préalablement achevés. Néanmoins, ces derniers étaient destinés à d'autres programmes mais ont fini par être «détournés» eu égard à l'urgence de la situation. La démarche peut paraître contestable si l'on considère que les destinataires initiaux de ces nouvelles constructions ont été dépossédés de leurs précieux biens parce que d'autres citoyens ont fait valoir par la force et la violence leurs droits.
S'il est indéniable que les nouveaux relogés méritent légitimement d'aspirer et de passer à une vie meilleure, il est néanmoins condamnable de constater que ce sont les méthodes illégales qui peuvent être plus bénéfiques que les voies réglementaires. Si on considère qu'on peut ne pas être écouté lorsqu'on attend «gentiment» que sa demande d'acquisition de logement aboutisse après de longues années d'une courageuse patience. Que peut bien être le sentiment de celui qui a passé une partie de sa vie à attendre le fameux toit et qui voit défiler une infinité de programmes de relogement sans qu'il puisse en bénéficier au moment où ceux qui sortent dans la rue pour dévaster tout sur leur chemin et brûler des pneus sont servis en priorité. A fortiori lorsqu'il s'agit de citoyens qui se refusent à ce type de procédés et qui sont foncièrement opposés à l'usage de la violence. Faut-il donc casser et saccager pour se faire entendre ? Avant cette méthode, c'est celle qui s'appuie sur le clientélisme et les passe-droits et qui continue de faire des «victimes» parmi les honnêtes mais néanmoins «simples» citoyens.
L'Algérie n'a pas, en effet, fini de laisser les méthodes malsaines et prohibées s'ériger en valeurs sûres et éternelles au point de désarçonner les citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Et le pays ne retrouvera un semblant de «normalité» que lorsque la loi et la réglementation sont respectées et que les droits des uns et des uns sont équitablement considérés.
M. C.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.