De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur De tout temps, l'incendie a été une calamité. Heureusement, à Tlemcen, la fréquence des incendies est moins élevée. Selon les derniers chiffres, deux ou trois maisons seulement ont été la proie des flammes, auxquelles s'ajoute le complexe textile où 5 morts ont été enregistrés. Toutefois, selon les agents des assurances, en raison de la nature du risque, le coût moyen d'un incendie reste important. Les incendies domestiques sont à l'origine de décès. Ce constat a entraîné une prise de conscience des autorités publiques quant à la nécessité de prévenir ce risque. Il s'agit donc d'un risque majeur contre lequel tout propriétaire devrait s'assurer. Pour le locataire, l'assurance incendie n'est pas obligatoire comme dans certains pays développés. Selon nos interlocuteurs, peu de gens y accordent de l'intérêt. A cela s'ajoute le manque de campagnes de sensibilisation au sein des populations. Pourtant, a-t-on expliqué, l'assureur contre l'incendie répond de tous les dommages causés par conflagration, embrasement ou simple combustion.Concernant le risque contre les tremblements de terre, pratiquement personne dans la région n'est assuré. Pourtant, selon des citoyens, cette assurance est bénéfique mais rares sont ceux qui possèdent les documents officiels de la bâtisse. Les raisons de la non-adhésion sont principalement l'ignorance et le manque d'information et de moyens financiers.En ce qui concerne le séisme, qui est un risque majeur, l'homme ne peut l'empêcher d'avoir lieu, mais, en revanche, il doit prendre des dispositions pour minimiser ses conséquences sur le plan humain. La réduction du nombre de victimes lors d'un séisme passe généralement par l'adaptation des structures des bâtiments et autres ouvrages d'art aux sollicitations dynamiques. C'est notamment l'objet de la construction dite parasismique. En tout cas, le citoyen ne doit pas négliger l'assurance.Même si les séismes sont rares dans la région de Tlemcen, ils constituent le risque naturel susceptible de provoquer des dommages élevés du fait de la densité de la population et de la concentration de biens. C'est pourquoi l'Etat a pris un train de mesures, notamment la souscription d'une assurance, ce que, malheureusement, les assureurs ignorent. A Tlemcen, la plupart des immeubles et des biens ne sont pas assurés contre les dommages résultant des séismes ou des incendies. Pourtant, une couverture d'assurance permettrait de garantir la mise à disposition rapide de moyens nécessaires pour entamer les travaux de reconstruction après un tremblement de terre. L'assurance contre l'incendie est plus ancienne et la plus répandue. A l'origine, elle couvrait uniquement les dégâts matériels consécutifs à un incendie ou à un risque apparenté. Au fil des ans, le champ d'application de l'assurance contre l'incendie s'est continuellement élargi. «En Europe, par exemple, l'assurance contre l'incendie est très répandue parmi la population. A plusieurs reprises, le législateur a associé quelques couvertures obligatoires à la souscription d'une assurance non obligatoire. Ainsi, l'assurance contre l'incendie couvre obligatoirement les dommages provoqués par un conflit du travail ou un attentat, les dégâts consécutifs à une tempête, à un tremblement de terre, à une inondation, à un débordement ou à un refoulement des égouts publics ainsi qu'à un glissement ou à un affaissement de terrain», a-t-on expliqué. Les citoyens, faute de moyens financiers et d'information, selon les assureurs, ne cherchent pas à comprendre et évitent ce genre d'assurance. Souscrire une assurance contre l'incendie n'est pas obligatoire mais recommandé par mesure de précaution.Ce qui est nécessaire afin de convaincre les citoyens, ce sont les campagnes de sensibilisation par le biais des médias, notamment la télévision, la radio et la presse écrite.