Les soins dispensés au niveau des hôpitaux d'ophtalmologie cubains implantés en Algérie seront gratuits. C'est ce qu'a annoncé, avant-hier, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière devant les députés. Saïd Barkat a déclaré que «les prestations au niveau des hôpitaux cubains exerçant dans le cadre de la coopération bilatérale seront offertes à titre gracieux à l'instar de ce qui est vigueur au niveau des hôpitaux algériens. La décision de la gratuité des soins au niveau de la wilaya de Djelfa et dans d'autres wilayas sera effective dans les jours à venir». Il faut souligner que seul l'hôpital de Djelfa est opérationnel pour le moment dans la spécialité d'ophtalmologie. Ceux de Ouargla, de Béchar et d'El Oued seront inaugurés «très bientôt», selon les dires du premier responsable du secteur, alors que «les travaux de réalisation n'ont pas été entamés pour ceux prévus à Sétif, Tlemcen et Tamanrasset». La gestion des hôpitaux cubains a été abordée par le ministre de la Santé. Il dira que «la question a été soulevée lors de la réunion de la commission mixte algéro-cubaine au cours de laquelle il a été convenu que l'Algérie acquière ces hôpitaux tout en permettant aux spécialistes cubains de continuer d'y travailler». Le ministre ajoutera que «la décision d'achat des hôpitaux cubains et la perception par les spécialistes cubains de leurs salaires de la part de l'Etat algérien en tant que coopérants étrangers est une décision politique». Et de préciser qu'il a été convenu dans le cadre de la commission mixte de conférer la mission de gestion de ces établissements sanitaires à des gestionnaires algériens. Barkat fera également savoir que le passage de la gestion cubaine à la gestion algérienne sera supervisé par une commission technique algérienne chargée d'évaluer cette opération.Le ministre de la Santé et de la réforme hospitalière conclura son intervention en déclarant que «la gestion des hôpitaux ophtalmologiques qui est revenue à l'Etat algérien obéissait au système des cliniques privées où le citoyen devait payer les frais du traitement. Le début du paiement des coûts de ces hôpitaux à compter d'aujourd'hui au niveau du ministère des Finances et ce, après la fin de l'examen des dossiers administratifs». Sur un autre registre, le ministre de la Santé a indiqué que «toutes les cliniques de chirurgie dentaire privées étaient tenues d'utiliser des moyens de stérilisation modernes pour éviter la propagation de maladies». Il a ainsi menacé d'être intransigeant avec les cliniques qui utilisent encore des moyens de stérilisation à chaleur sèche. «Le ministère comptait inclure dans le cahier des charges des cliniques privées la condition de se doter de matériel de stérilisation moderne (autoclave) et autres appareils.» Il annonça, à ce propos, la formation de 180 contrôleurs de l'hygiène aux niveaux des infrastructures publiques et privées. Un délai de 20 jours est accordé aux cliniques pour s'équiper de matériel de stérilisation au risque de leur fermeture. Estimé à 300 000 DA, les cliniques privées peuvent acquérir l'autoclave par le biais de crédits bancaires. A. Y.