L'Algérie vient de nationaliser les sept hôpitaux ophtalmologiques cubains réalisés ou en cours de réalisation, dans le cadre de la signature des sept conventions dans le domaine de la santé au terme des travaux de la 16e session de la commission mixte intergouvernementale. Les deux parties ont convenu, à ce propos, à ce que les hôpitaux fonctionnent avec des équipes cubaines et dispensent des soins aux Algériens de la même manière que les centres hospitaliers publics algériens. La clinique ophtalmologique de Djelfa figure parmi les 7 structures programmées par les Cubains à travers le territoire national, notamment au Sud. A ce sujet, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, a souligné, jeudi, à Alger, la gratuité des soins dispensés au niveau de ces hôpitaux ophtalmologiques cubains implantés en Algérie. M. Barkat, qui répondait à une question d'un député de Djelfa lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), a indiqué que les prestations au niveau des hôpitaux cubains activant dans le cadre de la coopération bilatérale seront offertes à titre gracieux, à l'instar de ce qui est vigueur au niveau des hôpitaux algériens. "La décision de la gratuité des soins au niveau de la wilaya de Djelfa et dans d'autres wilayas sera effective dans les jours à venir", a précisé le ministre. Outre l'hôpital de Djelfa, qui a ouvert ses portes, six autres hôpitaux ophtalmologiques cubains sont en cours de réalisation à l'instar des hôpitaux de Ouargla, Béchar et El-Oued qui seront bientôt inaugurés ainsi que trois autres hôpitaux à Sétif, Tlemcen et Tamanrasset dont les travaux de réalisation n'ont pas encore été entamés. La question de la gestion des hôpitaux cubains, ajoute M. Barkat, a été soulevée lors de la réunion de la commission mixte algéro-cubaine où il a été convenu que l'Algérie acquiert ces hôpitaux, tout en permettant aux spécialistes cubains de continuer d'y travailler. D'ailleurs, "la décision d'achat des hôpitaux cubains et la perception par les spécialistes cubains de leurs salaires de la part de l'Etat algérien en tant que coopérant étrangers est une décision politique", a affirmé le ministre, ajoutant qu'il a été convenu, dans le cadre de la commission mixte, de conférer la mission de gestion de ces établissements sanitaires à des gestionnaires algériens. Le passage de la gestion cubaine à la gestion algérienne sera supervisé par une commission technique algérienne chargée d'évaluer cette opération, a précisé M. Barkat. La gestion des hôpitaux ophtalmologiques qui est revenue à l'Etat algérien obéissait au système des cliniques privées où le citoyen devait payer les frais du traitement, selon le ministre qui a annoncé le début du paiement des coûts de ces hôpitaux à compter d'aujourd'hui au niveau du ministère des Finances et ce, après la fin de l'examen des dossiers administratifs. D'un tout autre côté, concernant les cliniques de chirurgie dentaire privés, M. Barkat a souligné qu'elles étaient toutes tenues d'utiliser des moyens de stérilisation modernes et ce, afin d'éviter la propagation de maladies. Répondant à une question sur l'hépatite virale due à la stérilisation inefficace du matériel médical dans les cliniques privées, le ministre a affirmé qu'il sera intransigeant avec les cliniques qui utilisent encore des moyens de stérilisation à chaleur sèche. Il a indiqué, à ce propos, que son ministère comptait inclure dans le cahier des charges des cliniques privées, la condition de se doter de matériel de stérilisation moderne (autoclave) et autres appareils. En outre, M. Barkat a annoncé la formation de 180 contrôleurs de l'hygiène aux niveaux des infrastructures publiques et privées, précisant qu'un délai de 20 jours est accordé aux cliniques pour s'équiper de matériel de stérilisation sous peine de leur fermeture, ajoutant que le coût de l'autoclave est de 300 000 DA et que les cliniques privées ont la possibilité de l'acquérir par le biais de crédits bancaires. Pour finir, le ministre a conclu en rappelant que l'hépatite virale a diminué de 50% après le renforcement des mesures d'hygiène dans les structures sanitaires.