De notre correspondant à Constantine A. Lemili Les responsables de daïras pilotes de Constantine ont participé dimanche matin à un forum organisé par la station locale de la radio régionale dans le cadre des procédures des nouveaux documents biométriques. Le thème ayant été retenu afin d'expliquer aux nombreux auditeurs de la manière la plus vulgarisée possible la démarche à suivre pour l'obtention dans des conditions normales desdits documents. Si les procédures rébarbatives de compilation des documents administratifs exigés sont plus qu'établies, M. Braïa, représentant de la daïra de Constantine, a d'emblée rassuré les citoyens sur la fiabilité des services de l'administration et de l'aisance dans les procédures. Les citoyens sauront ainsi que tout commence par un rendez-vous pris par téléphone. Il sera conseillé aux demandeurs d'éviter le déplacement en «appelant le 031 91 15 15» pour obtenir les informations utiles idoines et une réponse à leurs questionnements. Ce qui, somme toute, aurait été une bonne chose compte tenu de l'inhabitude de nos concitoyens à se renseigner avant d'entreprendre une démarche même si celle-ci a été largement explicitée par les différents moyens d'information. Mais qu'à cela ne tienne, nous avons ipso facto composé ledit numéro où, effectivement, un répondeur vocal indique la marche à suivre pour accéder aux informations souhaitées. Au préalable, il faudrait pour, celui qui appelle, juste préciser à la virtuelle opératrice de les obtenir en langue nationale ou en langue française. Auquel cas, il faudrait appuyer sur «1» et/ou «2» respectivement. Sauf qu'appuyer sur «1» et/ou «2» renvoie l'appelant à la même sollicitation et en… boucle. Celui qui insistera aura droit à un vide abyssal qui ne se soldera évidemment que par une communication dont il ne ressentira les effets qu'à la fin du mois à la réception de la facture et immédiatement s'il appelle d'un taxiphone. Forcément, nous avons appelé la radio pour intervenir en «live» sur la question et évoquer l'entourloupe de l'administration ou du moins l'aplomb du cadre représentant la daïra quant à l'incongruité de ses affirmations. Notre question est répercutée par l'animatrice. Malheureusement, la réponse de M. Braïa est renversante : «Non, ce n'est pas vrai, en rejoignant votre émission, j'ai laissé des agents en train de travailler normalement sur les sollicitations téléphonées des citoyens. Le journaliste en question a dû s'y prendre mal ou a interrompu l'opératrice vocale alors qu'elle lui indiquait la marche à suivre.» M. Braïa, l'Algérien n'est quand même plus à l'âge du silex. Nous avons répété l'opération à plusieurs reprises devant témoins, dont un officier de la Protection civile, au cours de toute la durée de l'émission… En vain. L'opératrice s'acharnait à répéter que pour «la langue nationale il faut appuyer sur 1… la langue française sur 2». Soulignons que les autres invités ont également tiré la couverture à eux en parlant des prestations de leur commune (Constantine et Khroub) en insistant notamment sur «l'extraordinaire affluence des citoyens aux guichets». Sauf qu'ils ne disent pas combien sont-ils à rentrer bredouilles et non satisfaits sinon détournés sur une autre destination. Cela étant, nous saurons de M. Khelifi, secrétaire général de la daïra du Khroub, qu'en ce qui concerne le passeport biométrique «l'opération a été décalée au 24 novembre 2010, date butoir». Autrement dit, d'ici là les citoyens résidant dans les communes relevant de ladite daïra continueront à remettre les documents fournis pour l'établissement du passeport et de la carte nationale d'identité selon l'ancienne formule. Toutefois, notre interlocuteur tiendra à préciser que «les demandeurs devront néanmoins remettre le reste des documents exigés afin que leur situation soit en harmonie avec le fichier national». L'opération exigeant un travail de fourmi et une synchronisation millimétrée de l'information ainsi que la fiabilité dans la collecte d'informations a d'ailleurs conduit les responsables de la daïra du Khroub à organiser mercredi après-midi un séminaire à l'endroit des agents situés dans la chaîne d'exécution de cette importante mesure.