Photo : Riad Par N. Bekkar Ce score piège n'arrange pas forcément les affaires de l'Entente, qui doit affronter lors du match retour des Zambiens très accrocheurs et agressifs. Il ne condamne pas non plus les camarades de Slimane Raho qui n'auront pas eu beaucoup de chance tout au long de la rencontre. Il faut surtout souligner que le talent des individualités de l'Aigle noir et l'assise collective ont pesé lourd devant l'absence d'application des Algériens. Forte d'un effectif au grand complet et ayant le moral au beau fixe après sa qualification pour la finale de la Coupe d'Algérie, l'équipe de Sétif semblait fin prête pour livrer un duel épique à un audacieux club zambien, pas du tout novice dans la compétition, le Zanaco FC qui a déjà affronté la JSK. Hélas ! Les supporters se sont fait beaucoup d'illusions et ont dû, au fil de la rencontre, se rendre à l'évidence et réaliser que les Ententistes avaient affaire à une équipe accrocheuse, venue plutôt chatouiller les tibias avant la manche retour. En effet, après avoir fait illusion pendant les dix-huit premières minutes de jeu, avec un pressing constant, une bonne circulation du ballon et des centres menaçants, les locaux ont rapidement versé dans l'euphorie excessive et l'emballement injustifié. A cours sur le plan physique après le rythme infernal qui leur a été imposé ces derniers temps, les Noir et Blanc étaient l'ombre d'eux-mêmes : des joueurs errant sur le rectangle, l'absence de stratégie et un entrejeu amorphe, manquant de densité et de créativité pour tenter d'inquiéter la défense zambienne complémentaire et intraitable dans le jeu aérien. Les Algériens dominateurs, peinaient à se créer des occasions franches, ce qui a permis aux Zambiens de conduire des contres rapides et dangereux, comme celui de la 16e qui voit Chaouchi s'interposer à la suite d'une incursion et un tir de Makongo. Il faudra attendre l'approche de la fin du premier half pour revoir les Sétifiens s'installer plus résolument dans le camp adverse, mais ni Yekhlef, qui dévisse son tir après avoir été idéalement mis sur orbite par Hadj Aïssa (39e), ni Hemani, qui contraint Rasha Kola à une belle envolée (44e) ne parviendront à concrétiser la domination de leur équipe. En seconde période, les hommes de Noureddine Zekri, portés par leur public, font montre de plus d'allant et Hadj Aïssa aurait pu rapidement trouver la faille dès la 49e après s'être infiltré sur le flanc gauche. En revanche, les fans des Aigles des Hauts Plateaux ont été déçus par la prestation de l'ESS qui les a habitués à mieux, beaucoup mieux. En effet, les coéquipiers de Djediet ont été incapables de forcer le destin. Très peu inspirés, ils n'ont été que rarement dangereux dans cette rencontre. Certes, ils ont fait circuler le ballon et ont essayé de construire grâce tout particulièrement à Hadj Aïssa et à l'excellent Mourad Delhoum, mais ils ont manqué terriblement d'efficacité devant, malgré l'abattage de Metref. Même les changements effectués n'ont pas donné le résultat escompté malgré le but de l'espoir réalisé par Mourad Delhoum, qui profita d'un service de Metref pour fusiller Rasha Kola des 20 m, plein axe, et libérer enfin le stade (74e). Le milieu sétifen, associé au Camerounais Ambane qui a relevé son camarade Djediet (très mal inspiré), n'a pu changer le cours des choses. Il faut reconnaître également que derrière ce n'est pas la joie non plus. La défense sahélienne, surtout sur les flancs, était facile à déborder. Les avants Kalongo puis Sekala, soutenus par Masembe à droite et Chalendji, ont trouvé un «malin» plaisir à attaquer régulièrement sur les côtés. Seuls Belkaïd et Yekhlef et, à un degré moindre, Raho ont essayé de contrecarrer les véloces attaquants zambiens. Et, pourtant, l'entraîneur de l'Entente, Noureddine Zekri, attribue cette petite prestation au cumul de matches qui a contrarié son jeu, affirmant : «L'ESS a les moyens de rebondir en Zambie même, elle n'a pas dit son dernier mot, elle en a largement les moyens.»