Il aura fallu aux hommes de Yves Chay une heure de jeu pour trouver la brèche Dans cette manche retour, les Canaris kabyles, partis, il est vrai, avec un handicap d'un but, ont su et pu renverser la vapeur à leur avantage avec panache, en terrassant les Zambiens du Zanaco, sur un score lourd et sans appel et se qualifiant de facto pour la prochaine étape de cette Champion's league africaine. Cependant, il est utile de noter qu'il aura fallu aux hommes de Yves Chay une heure de jeu pour trouver la brèche dans cette défense zambienne, athlétique et bien regroupée. Il aura fallu également que le coach des Kabyles revoit sa stratégie, redistribue les rôles et décide enfin d'opter pour le pressing en créant le surnombre dans les derniers retranchements des visiteurs. Par ailleurs, il a été obligé de remplacer certaines pièces de l'échiquier kabyle, eu égard au manque d'ingéniosité, d'agressivité offensive, et d'efficacité du groupe dans de ce long laps de temps qui a fait douter plus d'un quant aux capacités réelles des camarades de Zazou à sortir du piège tendu par l'adversaire, il est vrai, très mobile, accrocheur à souhait et dont certaines accélérations ont fait paniquer la défense kabyle, notamment en première mi-temps. Heureusement, donc, qu'il y a eu ce second half, et en même temps le second souffle des Canaris, qui, emportés par plus de trente mille supporters, n'avaient plus droit à l'erreur. Et bien entendu, ils ont prouvé qu'ils étaient aptes à passer ce tour sans coup férir. La rentrée de Raho (bien que fatigué comme l'attestent les multiples crampes qu'il a contractées) réclamée, il est vrai, par le public, a animé comme il se doit le flanc droit et son couloir de prédilection. Yacef, quant à lui, comme à son habitude, grâce à sa vélocité et sa mobilité, en a fait voir de toutes les couleurs à ses anges-gardiens, sur le flanc gauche - Berguiga, moins chanceux en première mi-temps, surveillé de près, attendait patiemment, les réponses à ses appels de balle. Et puis, il y a la rentrée de Benhadj pour orchestrer «ce ballet d'accélérations», qui a fini par donner le tournis aux Zambiens, il est vrai, fatigués par la débauche d'énergie déployée lors du premier half. Leur retranchement leur sera fatal, car il a permis au «milieu kabyle» suppléé par quelques défenseurs, libérés de toute contrainte, d'assister et d'approvisionner comme il se doit la ligne offensive. Ainsi, après une «fausse alerte» devant les bois de Gaouaoui, sous la menace de Kelwin, la machine kabyle s'est mise en branle. Berguiga, le goleador des Canaris, déclenche les hostilités en envoyant un heading dans le petit filet (64'). Yacef, l'imite en expédiant le cuir des 25 mètres suite à un coup franc excentré mettant le gardien Kolala en difficulté (67'). De nouveau, Berguiga, cette fois-ci avec plus de réussite, d'un superbe heading catapulte la balle dans la cage du gardien zambien sur un centre impeccable de Raho. Le pressing kabyle se poursuit, et c'est au tour de Boudjakdji de corser la note en exploitant à bon escient un mauvais renvoi de la défense de Zanaco doublé d'une bévue commune entre le gardien et son libéro en tirant des 25 mètres environ (75'). Et pour clore ce festival, les Canaris du Djurdjura, assomment leurs adversaires, suite à un corner rentrant exécuté par Yacef et dont la balle ricoche sur la transversale, et que Berguiga, à l'affût et bien posté, de la tête bat pour la 3e fois Kolala, et le tout dans le temps additionnel (90'+2'). La JSK venait de gagner haut la main son ticket pour le 3e et dernier tour préliminaire de la Coupe d'Afrique des clubs champions.