«Le dialogue social en Afrique… l'expérience algérienne» est le thème central de la 33ème session du conseil général de l'Organisation syndicale de l'Unité africaine (OUSA), qui se tiendra à Alger, hôtel Aurassi, du 12 au 16 mai 2010. Cette rencontre organique qui se tient périodiquement tous les quatre ans, aura lieu sous le haut patronage du président de la République, en présence de quelque 400 participants, dont les représentants des 85 organisations syndicales affiliées à l'OUSA, ceux du bureau exécutif composé de 13 membres qui est arrivé dimanche dernier à Alger. Seront présents également des invités de marque, dont des représentants du Bureau international du travail (BIT) de Genève, et d'Afrique, notamment le représentant d'Alger, des invités de la Chine, qui sera représentée par quatre délégués, des représentants en plus de 12 membres du secrétariat général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), les secrétaires généraux des 26 fédérations de l'UGTA aux côtés du président du CNES, et des organisations patronales telles que CAP, CIPA et CGOEA. 22 représentantes des femmes travailleuses figurent également parmi les invités de la première centrale ouvrière du pays (UGTA), a indiqué son secrétaire national chargé de l'information, Abdelkader Malki. La première journée de cette rencontre sera dominée par «l'expérience algérienne en matière de dialogue social, concertation et négociations», de même qu'il sera question du pacte économique et social, alors que les trois autres journées qui suivront seront consacrées au conseil général, ajoute la même source. En relevant que «le manque de dialogue social est au centre des crises en Afrique», le secrétaire général de l'OUSA, M. Hassen Sunmonu, pour sa part, a expliqué, jeudi dernier à Alger, l'intérêt porté par l'OUSA à l'expérience algérienne dans le dialogue social. Il a souligné les processus économique, social et politique entrepris par l'Algérie depuis 1999 pour encourager le dialogue social, en relevant que seuls les pays comme l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Nigeria et le Ghana avaient initié ce dialogue social en se dotant de structures dans ce sens. A travers ces rencontres, il s'agit de «s'inspirer de ces expériences afin d'initier le dialogue social dans le reste du continent dans le but de faciliter l'intégration économique et sociale en Afrique». Le secrétaire général de l'OUSA plaidera pour une coordination étroite entre les structures syndicales régionales issues de l'organisation panafricaine syndicale et les différentes commissions économiques régionales relevant de l'Union africaine. Après avoir fait état de l'engagement du syndicat africain à suivre et à participer à tout le processus d'intégration économique en Afrique, il a estimé qu'«il ne peut y avoir d'intégration économique sans emplois décents […]. L'emploi décent est un emploi librement choisi d'abord», a-t-il expliqué, précisant que «cette formule initiée par le Bureau international du travail (BIT), en 1998, insiste sur la couverture sociale, un salaire décent et un emploi dans la dignité». A. R.