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Erdogan soutient la voie diplomatique et s'oppose à l'arme atomique dans sa région Téhéran compte informer demain l'AIEA sur l'accord Iran-Turquie-Brésil
Synthèse de Lyes Menacer Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé le soutien de son pays à la poursuite des pourparlers entre l'Occident et Téhéran au sujet de l'épineux problème du nucléaire iranien, a annoncé hier son service de presse dans un communiqué repris par les médias. Dans une lettre aux leaders de 26 pays (les membres permanents et temporaires du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que les Etats voisins et proches de la Turquie), M. Erdogan a indiqué que la voie diplomatique constitue «toujours le meilleur moyen» pour régler cette crise qui met en danger la stabilité politique de toute la région du Proche et du Moyen-Orient. Le Premier ministre turc a aussi affirmé que «la Turquie s'oppose par principe aux armes nucléaires et souhaite que sa région soit nettoyée de ces armes». Il a, par ailleurs, précisé, dans la même lettre, avoir informé les leaders des 26 pays concernés sur le récent accord qui a été signé par la Turquie et le Brésil avec l'Iran, sur l'échange à l'étranger d'une partie de son uranium faiblement enrichi contre de l'uranium enrichi à 20% pour le fonctionnement du réacteur de recherche iranien de Téhéran. Vendredi dernier dans une lettre séparée, M. Erdogan a appelé le président américain Barack Obama à ne pas rejeter l'accord conclu avec l'Iran et le Brésil, et à laisser une chance à la diplomatie. Mais les Occidentaux demeurent méfiants et comptent adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran en dépit de l'opposition de la Turquie et du Brésil, tous deux membres non permanents du Conseil de sécurité. Ils ont d'ailleurs écrit à cet organe pour demander à ses membres de ne pas adopter de nouvelles sanctions. Par ailleurs, Téhéran a indiqué qu'il compte informer demain l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de son accord conclu avec le Brésil et la Turquie pour un échange d'uranium, a annoncé vendredi soir l'agence officielle Irna. «La représentation de la République islamique auprès de l'AIEA […] va soumettre, le 24 mai, au directeur général de l'Agence une lettre» concernant l'accord avec la Turquie et le Brésil, a dit Irna, citant un communiqué du Conseil suprême de sécurité nationale. Selon ce communiqué, cette date a été fixée après consultation avec le bureau du directeur général de l'AIEA. Celle-ci avait proposé en octobre à l'Iran d'envoyer 1 200 kg d'uranium faiblement enrichi en Russie, pour y être enrichi à 20% avant d'être transformé par la France en combustible pour le réacteur de Téhéran. L'Iran avait toutefois rejeté cette offre en invoquant un manque de garanties.