Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé que son pays acceptait les termes de l'accord d'échange d'uranium conclu la semaine dernière avec la Turquie et le Brésil, estimant que ce document constitue une « nouvelle » approche pour le règlement de la crise sur le programme nucléaire de Téhéran. « Nous estimons que cet accord est une opportunité pour tous », a souligné le président iranien, samedi soir lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, cité dimanche par le service de presse de ce dernier. M. Ahmadinejad a affirmé voir dans cet accord « le début d'une nouvelle approche et d'une nouvelle atmosphère » pour le règlement de la crise sur son programme nucléaire, selon un communiqué soulignant que son pays allait en informer l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Pour sa part, M. Erdogan a conseillé au président Ahmadinejad de « saisir de la meilleure manière possible cette opportunité obtenue après d'intenses efforts diplomatiques », souligne le texte. Lundi dernier, les ministres des Affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, brésilien, Celso Amorim et turc, Ahmet Davutoglu, ont signé un accord prévoyant l'échange en Turquie d'uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) contre du combustible enrichi à 20% fourni par les grandes puissances et destiné au réacteur de recherche à Téhéran. Les Occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran dément en insistant sur le caractère purement pacifique de ses activités nucléaires.