Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani L'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), antenne régionale de Annaba, va lancer, début juin, des enchères publiques pour la mise en concession de 6 lots situés en zone industrielle et en zone d'activité commerciale d'une superficie totale de 94 800 mètres carrés. Ces actifs localisés à Sidi Amar, El Bouni et El Hadjar ont été récupérés dans le cadre des différentes liquidations des entreprises publiques et intégrés au domaine privé de l'Etat, l'agence régionale dont les compétences administratives couvrent 5 wilayas (Annaba, El Tarf, Guelma, Souk Ahras et Tébessa) est seule habilitée à vendre aux enchères publiques, dans le cadre de la réglementation en vigueur, les droits de concession d'une durée de 33 ans renouvelables 2 fois. Selon M. Bouras Abdelmadjid, directeur régional de cette institution, l'accès aux droits à la concession est ouvert à tous, nationaux comme étrangers, personnalité physique ou morale à condition que l'acquéreur jouisse de ses droits civiques et que les lots concédés ne soient pas détournés de leur vocation première. «L'Aniref, déclare le directeur, en dehors de sa mission et de son rôle premier qui est de mettre à la disposition des investisseurs le foncier industriel indispensable à la réalisation de leurs projets, assure aussi le suivi et l'accompagnement de l'investisseur dans l'obtention de tous les documents nécessaires auprès des différentes administrations pour la concrétisation du projet qui ne peut être autre qu'industriel, le cahier des charges devant être scrupuleusement respecté.» A la question portant sur le peu d'engouement qu'a suscité la dernière opération lancée en octobre dernier et qui n'avait pas vu se bousculer les acquéreurs qui préfèrent acheter au lieu d'accéder à une concession, et la crainte de voir la prochaine faire chou blanc, M. Bouras répondra que la concession permet de jouir des mêmes droits que la propriété, sauf que l'acquéreur doit payer une redevance annuelle de l'ordre de 5% de la valeur vénale faite par les domaines. «Et puis, poursuit-il, la concession n'est pas chère, ce qui n'est pas le cas pour la propriété ; l'argent ainsi économisé peut servir à l'investissement en plus du fait que l'acquéreur peut recourir aux crédits bancaires puisqu'il peut hypothéquer la concession. L'Etat a mis dans la balance 150 milliards pour le fonds de garantie des investissements, donc les banques ne peuvent que “marcher”.» Excepté le lot de Souk Ahras, situé dans la zone d'activité, tous les autres sont proches de Annaba avec tous les atouts dont elle dispose, port, aéroport, routes nationales, autoroute, voies ferrées, laboratoires et université, ce qui les met en valeur et peut attirer beaucoup d'investisseurs. Concernant certains lots situés dans le périmètre urbain et qui ne figurent pas sur la liste de ceux mis en concession, M. Bouras dira que ceux-ci ne dépendent pas de l'Aniref et ne peuvent être affectés que pour des administrations ou des équipements publics. C'est le cas par exemple de la place du 19 Juin affectée à l'émirati SIDAR qui devait y ériger un grand complexe commercial doté de toutes les commodités en plus d'un hôtel grand standing et qui est restée telle quelle depuis bientôt 5 ans. On s'est contenté de clôturer cet espace, d'y affecter des gardiens et d'inscrire sur les plaques de tôle servant de clôture le sigle SIDAR. Aux dernières nouvelles, le groupe émirati s'est retiré et ne veut plus investir, le terrain est resté vide et encore inexploité.