Voirie, assainissement, alimentation en eau potable, éclairage public, murs de clôture sont, entre autres, les travaux que devra réaliser en lot unique l'entreprise devant être retenue par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements pour la réhabilitation de la zone industrielle de Belkheir (wilaya de Guelma). Le coût du projet est estimé à 240 MDA (millions). Entrant dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009), la zone industrielle de Belkheir, située à quelques encablures du chef-lieu de wilaya sur la route de Sedrata, connaîtra un regain d'activités à travers une opération de réhabilitation et de modernisation si les échéances fixées sont respectées, et ce après une léthargie qui aura duré plus d'une décennie, ce qui lui a valu d'être classée au bas de l'échelle parmi les zones dites zones peu attractives par la société de gestion des participations des zones industrielles SGP-ZI-Est. Ainsi, les travaux débuteront incessamment, nous dit-on ; ils sont prévus pour la fin novembre de l'année en cours. A ce sujet, le directeur des mines et de l'industrie (DMI) déclare : « Au niveau du ministère, les offres techniques et financières du projet sont déjà traitées ; la désignation de l'entreprise ne sera connue qu'à partir de la mi-septembre ». Pour ce qui est du raccordement de la zone à l'énergie électrique, qui, faudrait-il le souligner, constitue l'une des principales doléances des investisseurs, le DMI rassure : « Un réseau électrique de moyenne tension est programmé pour couvrir l'ensemble de la zone industrielle ». Et d'ajouter : « Un siège administratif et deux postes de garde sont également programmés ». Des déclarations qui vont certainement redonner espoir aux quelques investisseurs réduits à une poignée à Guelma. Notons que l'abattoir de volaille est pour ainsi dire le seul à être fin prêt depuis plusieurs années, mais faute d'énergie électrique, la mise en route de sa chaîne d'abattage est en stand-by. Entre Urban et Aniref Côté foncier industriel, l'agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), créée par décret exécutif en date du 23 avril 2007, dont une antenne régionale a été récemment ouverte à Annaba, chapeautant les wilayas de Tébessa, Annaba, Guelma, El Tarf et Souk Ahras, est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) sous la tutelle du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement. Les missions principales de l'Aniref s'inscrivent, nous dit-on, en droite ligne dans le cadre de la promotion de l'investissement, et plus particulièrement dans la prise en charge effective de l'offre foncière, mais encore dans la gestion par convention pour le compte de l'Etat ou de tout autre propriétaire d'actifs immobiliers et fonciers destinés à l'investissement. La principale tâche de l'agence en question est également d'assurer des actions d'intermédiation immobilières et foncières pour le compte de l'Etat ainsi que sa régulation à travers la création d'un observatoire du foncier économique dont l'objectif est d'informer les pouvoirs publics sur l'offre et la demande foncière et immobilière. L'élaboration des notes de conjoncture, ainsi qu'une mercuriale des prix du foncier peuvent constituer une référence pour la mise à prix des cessions ou concessions à l'occasion des enchères publiques. Ces actions contribueraient à terme à l'émergence d'un marché foncier destiné à la promotion de l'investissement ainsi qu'à la création d'une banque des données regroupant l'offre nationale et régionale sur les actifs immobiliers et assiettes foncières devant être mises à la disposition des investisseurs potentiels, lesquelles leur permettront de localiser leurs projets. Concernant la zone industrielle de Belkheir, A. Bouras, premier responsable au niveau de l'antenne régionale de l'Aniref de Annaba, déclare : « La zone de Belkheir dispose d'une assiette foncière dotée de 70 lots, seuls trois sont disponibles, et par conséquent leur gestion nous revient de facto, le reste a été acquis par des opérateurs économiques par le biais de l'Urban de Annaba ; les lots seront mis en cession ou concession de gré à gré ». En clair, ce responsable fait référence au décret exécutif n° 07-122 du 23 avril 2007 fixant les conditions et modalités de gestion des actifs résiduels des entreprises publiques autonomes et non autonomes dissoutes et des actifs excédentaires des entreprises publiques économiques et des actifs disponibles au niveau des zones industrielles réglementant l'Aniref. Les lots en question s'étendent chacun sur une superficie de 10 000 m2 (1 ha). Pour ce qui est de l'Urban, il n'est autre qu'un centre d'études et de réalisations en urbanisme dont le siège se trouve à Annaba, également doté d'une cellule à Guelma. Celui-ci est, à titre informatif, le principal artisan de l'étude et l'aménagement de la zone industrielle de Belkheir inscrite en 1991. A ce jour, il est question de réhabilitation, mais faudrait-il poser les questions suivantes : combien les premières viabilisations d'une zone industrielle de 45 ha ont-elles coûté ? Telles l'ouverture des voies carrossables, l'éclairage public, les caniveaux pour l'écoulement des eaux pluviales, etc. Une belle ardoise, diront certains, qui n'aura, en somme, servi qu'à gaspiller des deniers publics au grand bonheur des entreprises qui se sont succédé.