Un projet d'études archéologiques sur les sites de fouilles appartenant au parc de l'Atlas saharien à l'ouest de Naama sera lancé prochainement. Ce projet vise à classifier la plupart des sites archéologiques pour les intégrer dans le patrimoine national protégé en vue de les valoriser et de les préserver contre l'oubli, et d'en faire une référence pour les chercheurs qui contribuent à promouvoir le tourisme culturel et archéologique dans la région. Parmi ces sites figurent les dunes, les lacs, les marais semi-humides attirant les espèces ornithologiques, ainsi que les ksour abritant des gravures rupestres, des restes de fossiles d'animaux et de poissons préhistoriques. La première découverte des dessins rupestres remonte au 25 avril 1847 dans la région de Tiout. D'autres dessins ont été découverts lors de la même année dans l'Atlas saharien, soit un total de 500 stations archéologiques. Les études envisagées mettront aussi en valeur les us et coutumes de la région, à l'instar des fêtes locales (waada) et des traditions culinaires. Selon le service d'entretien du patrimoine culturel de la wilaya de Naama, tous les sites archéologiques sont menacés de disparition et nécessitent une intervention rapide pour les préserver contre l'érosion et l'avancée du sable. La direction de la culture mise aussi sur l'inscription d'un projet «urgent» pour protéger et restaurer les 32 tours de la citadelle de cheikh Bouamama à Moghrar, dont 5 sont gardées et 22 menacées de dégradation. Les anciens ksour de Sfisifia, de Moghrar Tahtani, de Tiout, d'Assla et d'El Kalaa, dont l'édification remonte à la fin du 15ème siècle, nécessitent également des études et des recherches. Des fossiles de dinosaures ont également été découverts en octobre 2001 à travers 20 sites à Rouis El Djir relevant de la commune de Sfisifia. Des chercheurs ont initié depuis une opération de classification et de recensement des découvertes avec la réalisation d'un musée géologique sur place.