La paix ou la guerre. Ce sont les deux seules voies qui restent aux Sahraouis. Des choix clairement explicités par le gouvernement sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, samedi dernier à Madrid. Face au statu quo imposé au peuple sahraoui, ce dernier aurait, selon son ministre, repris par l'agence de presse algérienne (APS), entamé une «transition vers une nouvelle étape dans laquelle il ne peut y avoir que deux solutions, à savoir la paix ou l'escalade militaire». «L'enlisement du conflit est en train de conduire les Sahraouis à la limite de sa patience. Nous sommes aujourd'hui dans une phase où la révision de notre vision et de nos relations avec la Minurso nous paraît inévitable», a affirmé le responsable sahraoui dans son intervention de clôture des 4èmes Journées des universités publiques madrilènes sur le Sahara occidental. «Par conséquent commence pour nous la transition vers une nouvelle étape où il ne peut y avoir que deux solutions : la paix ou l'escalade militaire», a-t-il dit. Devant cette perspective, il a tenu à inviter la communauté internationale à intervenir en «urgence» pour «préserver la légalité internationale et garantir la paix et la sécurité», précisant que le seul moyen pour y parvenir est de contribuer à ce que «le peuple sahraoui exerce son droit légitime à l'autodétermination et l'indépendance, de promouvoir le respect des droit de l'Homme et l'ouverture du territoire aux observateurs internationaux». Pour lui, ce n'est que dans ce contexte que les «conditions indispensables seront réunies pour que les négociations entre les deux parties [Front Polisario et Maroc] aient un sens et puissent connaître des avancées». Dans ce sillage, le chef du gouvernement sahraoui a rappelé que le conflit sahraoui est un «processus de décolonisation inachevé» qui «doit trouver sa solution conformément au droit international pour tous les problèmes de décolonisation». Il affirmera par conséquent que «tout règlement» doit passer par le «libre exercice du peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination, conformément notamment à la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU». Il n'a pas raté l'occasion de fustiger «les pays amis du Maroc» qui se font les porte-voix des thèses marocaines sur le Sahara occidental et qui tentent de semer le doute sur la viabilité d'un Etat sahraoui indépendant. G. H.