De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Comme il était attendu et craint de la part des ménages, une pénurie de lait en sachet est enregistrée depuis dimanche dernier au niveau des étals du chef-lieu de wilaya, en raison de la diminution de la production qui a été opérée par les producteurs de lait au niveau de Bouira et ceux des autres wilayas (Béjaïa et Tizi Ouzou) qui avaient l'habitude de distribuer ce produit dans la région. Le directeur du commerce que nous avons joint par téléphone a indiqué que les besoins de la wilaya sont de 100 000 litres par jour, dont 20 000 litres de lait cru, le reste étant du lait pasteurisé. Selon ce responsable, la pénurie de lait serait due à un problème entre les producteurs de lait pasteurisé et l'ONIL. Il se limite à dire que la situation actuelle est ressentie de plein fouet par les citoyens, d'autant plus que les laiteries au niveau des wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou ont décidé de réduire leur production. Il a ajouté qu'il y a une seule unité de production de lait en sachet au niveau de Bouira «Moklait», établie au niveau de la localité de Aïn Hdjar créée dans le cadre de l'emploi de jeunes. Elle ne peut pas, selon lui, couvrir les besoins de la wilaya en lait en sachet. Par l'un des gérants de cette unité, nous avons appris que la quantité de poudre de lait qu'il reçoit de l'ONIL est très inférieure à la capacité de production de son usine. «On ne nous donne que 10 tonnes de lait en poudre par mois, soit de quoi produire 3 000 litres par jour alors que nos capacités de production sont de 15 000 litres par jour». Selon notre interlocuteur, la quantité de poudre livrée ne représente qu'une heure de travail par jour, puis les machines restent à l'arrêt. Au même moment, le même office «fournit à d'autres producteurs une quantité de poudre supérieure de dix fois à celle que nous recevons», ce qui est loin d'être suffisant compte tenu des besoins de la région. Par ailleurs, le responsable de la direction du commerce souligne que cette situation ne peut pas persister car la matière première existe au niveau de l'ONIL, ajoutant que ses services ont demandé à cet organisme de revoir à la hausse la quantité de poudre de lait livrée au seul producteur de Bouira.