De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche à l'instar des autres wilayas du pays, la population de Bouira a célébré la fête de l'Aïd Seghir, clôturant un mois du Ramadhan marqué par la dévotion, la solidarité, et les dépenses nécessaires pour cet événement. Un mois où les consommateurs étaient assaillis par toutes sortes de rumeurs faisant état d'augmentation des prix de certaines denrées alimentaires. Plusieurs ménages ont aussi éprouvé d'énormes difficultés pour couvrir le minimum des dépenses, du fait que le mois a coïncidé avec la rentrée scolaire et la fin des vacances estivales,la majorité des familles ayant consacré un gros budget aux fêtes et voyages. Au niveau de Bouira, la fin du Ramadhan a été marqué aussi par des intempéries qui n'ont pas fait, heureusement, de dégâts comme c'est le cas dans d'autres wilayas, mais il a été constaté à la veille de l'Aïd des coulées de boue qui ont envahi certains quartiers en raison de l'obstruction des avaloirs et autres bouches d'évacuation des eaux fluviales. Sur un autre registre, des citoyens de la ville de Bouira ont été contraints de se déplacer sur de longues distances pour effectuer certains achats (le pain, la pâtisserie et le lait notamment) en raison de la fermeture des magasins durant la journée de fête. Il y a lieu de noter que la pénurie de lait en sachet s'est poursuivie jusqu'à hier en raison de la rupture dans la distribution de cette denrée essentielle. L'autre secteur qui a enregistré des tensions est celui des transports, car, en dehors de quelques taxieurs qui ont assuré le transport des voyageurs à l'intérieur des agglomérations, les autocars et les bus qui assurent les grandes lignes étaient insuffisants, obligeant les voyageurs qui voulaient se rendre dans d'autres villes pour rendre visite à leurs familles à se rabattre sur des clandestins ou carrément à annuler leur déplacement.