Photo : Riad De notre correspondant à Tizi-Ouzou Lakhdar Siad La mise en place du système de contractualisation des soins n'a pas atteint sa vitesse de croisière dans les divers établissements de santé publique de la wilaya de Tizi-Ouzou. Même si le CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou est passé leader à l'échelle du pays dans le travail de diffusion et de vulgarisation du nouveau système de contractualisation des soins dont le projet datait de l'année 2006 avec plusieurs délais officiels annoncés pour sa mise en œuvre, du chemin reste à faire avant son application dans tous ses aspects. Le premier séminaire national ayant pour thème «contractualisation : où en sommes-nous?» a été organisé au CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou à la fin de l'année 2008, quelque temps après la finalisation du travail mixte entre le ministère de la Santé et celui du Travail ayant abouti à l'établissement de la nomenclature des actes médicaux, notamment dans leur aspect financier qui est la tarification et les modes de payement des soins dans la perspective de l'entrée en vigueur du nouveau système prévue le 1er janvier 2009. A cette occasion, des intervenants venus de plusieurs hôpitaux d'Algérie avaient expliqué que la contractualisation des soins entre les hôpitaux, les différents établissements de santé publique et les Caisses de sécurité sociale (CNAS, CASNOS) pour la catégorie des assurés, la DAS (Direction de l'action sociale) pour celle des démunis est un «outil privilégié de la réforme hospitalière […] et constitue un support d'avenir pour le secteur de la santé parce qu'il permet de pérenniser les actions de la santé et garantit l'équité, la gratuité et la qualité des soins pour tous les patients». Ce système de contractualisation a d'abord été lancé au sein de l'unique CHU de Tizi Ouzou, histoire de le confronter à la réalité du terrain avant de connaître un plan graduel pour sa généralisation dans les différents établissements de santé publique de la wilaya, nous affirmera un cadre de la formation au sein du CHU de Tizi Ouzou qui précisera que la facturation des prestations médicales aux Caisses de Sécurité sociale se fera d'abord sur la base du coût de la journée d'hospitalisation avant de terminer par le mode global de calcul par actes médicaux portés sur les fiches navettes des malades une fois «la machine rodée». «Nous avons un plan pour la contractualisation des soins dans la wilaya de Tizi Ouzou, le réseau informatique est en train d'être installé et généralisé sachant que les logiciels de tout le système sont prêts et très bientôt maîtrisés par les professionnels de la santé à l'échelle régionale, la pharmacie est centralisée par commande via l'intranet, les rendez-vous aussi pour les consultations spécialisées se feront par intranet», indiquera un autre cadre chargé de l'inspection au sein du même établissement hospitalier avant d'ajouter que le travail de suivi de la fiche navette où seront mentionnés tous les actes médicaux (biologiques, radiologiques, chirurgicaux…etc.) sera complétée par le personnel médical et paramédical. «Une fiche navette quotidiennes pour ne pas perdre les actes médicaux de l'hôpital de jour (qui sera lancé incessamment) comme ceux de la chimiothérapie, sera aussi mise en service ; l'hospitalisation à domicile (HAD), la liaison du dossier médical inter services et la fiche de liaison entre le SAMU et le CHU seront bientôt totalement pratiquées», précisera-t-il. Dans ce cadre, une formation des surveillants médicaux a été effectuée ces jours-ci pour mettre à niveau le personnel avec les services d'Internet alors que le lecteur des cartes Chifa a été installé lundi dernier au bureau des entrées du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou. Pour rappel, l'ex ministre de la Santé et de la Population avait déclaré il y a quelques mois que «les préparatifs relatifs à la mise en place, au niveau du secteur de la Santé, de bureaux d'entrée équipés de lecteurs de cartes Chiffa et le système permettant d'identifier les assurés sociaux et leurs ayants droit ont été achevés». Depuis, les malades attendent….