Les cours du pétrole ont enregistré une légère hausse hier matin. Ainsi, vers 10h20 GMT, le prix du baril de brent (livraison en septembre) qui prenait 65 cents, soit 0,58%, est à 118,35 dollars par rapport à la clôture de mardi soir sur l'InterContinental Exchange de Londres. Quant au baril de «light sweet crude», pour la même échéance, son prix qui gagnait 45 cents, soit 0,39%, est à 119,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après être tombé à 118,10. Cette légère hausse des prix a été motivée selon les experts en la matière par plusieurs facteurs. Il s'agit, entre autres, de l'explosion qui a coupé mardi soir l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan dans l'est de la Turquie. Considéré comme oléoduc stratégique, ce dernier relie les gisements pétrolifères de la mer Caspienne au terminal turc de Ceyhan, sur la Méditerranée, avec une capacité de production d'un million de barils par jour. Les autres paramètres ayant contribué à cette hausse ont trait aux tensions politiques persistantes au Nigeria, ainsi qu'au dossier nucléaire iranien. Pour sa part, le premier consommateur mondial de brut, les Etats-Unis, par le biais de la Réserve fédérale américaine, a laissé inchangé mardi dernier son taux directeur à 2%, avant de laisser attendre un statu quo durable face aux incertitudes d'une économie assaillie à la fois par des risques d'affaiblissement de la croissance et de dérapage de l'inflation. L'éloignement de la menace que la tempête Edouard (ayant touché la côte texane sans provoquer de perturbations majeures dans le secteur énergétique américain) faisait planer sur les infrastructures pétrolières a également contribué à détendre les cours. Cependant, le marché reste sur une tendance baissière depuis son record de 147,27 dollars pour le baril de brut texan, le 11 juillet dernier, à l'idée que le coût de l'énergie, aux niveaux record atteints dernièrement, a maintenant commencé à peser nettement sur la demande en Europe et aux États-Unis. «Les prix vont conserver une tendance baissière mais nous ne pensons pas qu'ils vont baisser tant que cela mais plutôt rester dans les 118-120 dollars», prévoit Gerard Rigby, de Fuel First Consulting, à Sydney. R. E.