Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est arrivé jeudi dernier à Muskoka (Huntsville) au Canada, à l'invitation du Premier ministre canadien, Stephen Harper, où il doit participer au segment Afrique du sommet du G8, qui rassemble les 5 pays initiateurs du NEPADet leurs partenaires au développement. Ont pris part également le Premier ministre éthiopien Zenawi en tant que président en exercice de la commission de gestion du NEPAD, Jean Ping (Gabon) en tant que président de la commission de l'UA, et le président du Malawi. A ce sommet, l'Algérie, en tant que membre influent du groupe africain, saisit cette occasion de plaider la cause du continent africain, comme à chaque fois qu'elle est sollicitée pour donner son avis concernant les principales questions posées, à commencer par l'évaluation du partenariat entre les pays africains et leurs partenaires au développement du G8. S'agissant de ce premier point inscrit à l'ordre du jour de ce sommet, il est loisible de signaler que les promesses d'aides publiques au développement faites lors du sommet de Gleneagles en 2005, sont arrivées à échéance en 2010. Cela sera l'occasion pour les pays africains de dire que les engagements des pays riches non seulement n'ont pas été tenus, mais aussi, qu'ils ont été intégrés dans les aides au développement. Certes, les pays les plus riches ont fait des efforts pour effacer les dettes de certains pays africains, mais cela reste insuffisant, en raison surtout de la crise financière internationale qui a affecté les plus industrialisés a été pour beaucoup dans cette attitude. D'un autre côté, l'Afrique fera savoir dans son bilan si les objectifs concernant la paix, la démocratie ont été atteints. D'où l'intérêt de ce sommet. L'Algérie, dans ce contexte, fait aussi sa propre évaluation, et estime justement qu'une réforme de l'aide au développement est nécessaire. Elle demande à ses partenaires de repenser et de redynamiser cette aide, afin que cette ADP soit dirigée vers les priorités de l'Afrique, notamment ses priorités telles que la paix et la sécurité ainsi que la lutte contre les pandémies. Les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), notamment la santé maternelle et infantile, constituent le deuxième thème à l'ordre du jour de ce sommet, sur l'initiative du Canada, dont l'objectif est de sortir avec un consensus lors de cette session. Dans ce cadre aussi, hormis l'Algérie et les pays du Maghreb, les Objectifs du millénaire pour le développement n'ont pas abouti pour les pays africains subsahariens. L'Algérie quant à elle, reste optimiste pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. Dans le domaine inhérent à la paix et à la sécurité, les pays africains souhaiteraient également le renforcement avec les pays du G8, en vue de favoriser le retour à la paix, comme condition sine qua non pour le développement. Comparée à avant 2000, la situation dans ce domaine démontre que beaucoup a été fait par l'Afrique, plus précisément sur le plan des institutions. Elle s'est dotée des organes comme le conseil de la paix et la sécurité, le comité des sages et la force d'attente. L'approche algérienne dans ce domaine plaide pour le renforcement de la coopération avec le groupe des huit, en vue de renforcer les capacités du continent en matière de trainings. Enfin, en ce qui concerne du terrorisme et ses connections : drogues, trafic humain et en tous genres, qui sont devenus une menace pour la paix et le développement, ce thème a été élargi à trois pays d'Amérique latine, à savoir la Colombie, Haïti et la Jamaïque, dans le but de réfléchir ensemble aux moyens de lutter contre leurs fléaux communs.