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Lutte contre le crime organisé et la corruption, mission prioritaire de Abdelghani Hamel S'engageant à mettre la police au service de l'état et du citoyen
Photo : APS Par Hasna Yacoub Le général major Abdelghani Hamel, nouveau directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), a pris officiellement ses fonctions hier. Il s'est engagé à combattre les comportements portant atteinte à l'image de la police, afin de préserver sa crédibilité, à améliorer continuellement la relation police-citoyen et à appliquer la loi. Lors de la cérémonie d'installation, organisée à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf et présidée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, le nouveau DGSN a mis l'accent sur l'importance d'une formation de qualité touchant l'effectif de la police à tous les niveaux, afin de répondre aux mutations que connaît le monde. Il a souligné, à cet effet, la nécessité d'augmenter les capacités humaines et matériels de la DGSN, laquelle sera dotée d'équipements «sophistiqués et modernes» lui permettant de lutter «efficacement» contre tous les types de criminalité, notamment la corruption, le crime organisé, le blanchiment d'argent et la cybercriminalité, rapporte l'APS. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a demandé au nouveau DGSN de faire «rapidement» un diagnostic précis sur la situation qui prévaut dans cette institution. «Avant toute action, il est attendu de vous de faire rapidement un diagnostic précis sur la situation qui prévaut dans cette structure [DGSN] et d'en relever les points forts et les points faibles», a-t-il dit, tout en évoquant «la nécessité d'une coordination permanente et soutenue de l'ensemble des services de sécurité». «Le rôle d'auxiliaire de la justice vous met en relation permanente avec le pouvoir judiciaire avec lequel il est absolument nécessaire de collaborer pour préserver l'Etat de droit et protéger le citoyen de tous les abus et de toutes les violences», a-t-il souligné. «A ce titre, il y a lieu de redoubler d'efforts dans la lutte contre les fléaux sociaux, la drogue, la contrebande, la contrefaçon, l'immigration clandestine, la corruption et la criminalité financière», a insisté le ministre, affirmant qu'il accorde «beaucoup d'importance aux Renseignements généraux». M. Daho Ould Kablia a indiqué, dans ce sillage, que la lutte contre la subversion et la grande criminalité «ne peut réussir que par le renseignement.» «L'administration du territoire ne peut se faire sans une connaissance de la situation générale prévalant dans le pays.» Il a souligné la nécessité de «revenir aux analyses périodiques qui éclairent de manière pertinente les plus hautes autorités sur le climat qui prévaut dans le pays». Pour le ministre, cette mesure permettra d'anticiper sur la conduite des politiques publiques. Une question s'impose : s'achemine-t-on vers la création d'une DST (Direction de la sûreté territoriale) en Algérie ? «J'accorde aussi un intérêt au contrôle des frontières et à la circulation des populations transfrontalières», a-t-il ajouté, soulignant que la sécurité des sites portuaires et aéroportuaires est aussi une grande responsabilité. M. Ould Kablia a rappelé, en outre, que la sécurité publique, le maintien de l'ordre, la tranquillité du citoyen par la lutte contre toutes les formes d'incivisme, la protection des personnes vulnérables sont autant de missions au profit de nos concitoyens, soulignant la nécessité de «s'inscrire graduellement dans une démarche de proximité». Revenant à la nomination de Abdelghani Hamel par le président Bouteflika à la tête de la DGSN, le ministre a souligné l'«importance» de cette désignation parce qu'elle concerne notamment la prise en charge d'une institution-clé dans l'édifice de l'Etat, et un des instruments d'expression de son autorité. Cette désignation est également «importante» parce que la Sûreté nationale «est la force publique en charge d'une responsabilité constitutionnelle de l'Etat, à savoir la sécurité des personnes et des biens», a-t-il ajouté. A la fin de son intervention, il a rendu hommage au défunt Ali Tounsi qui «n'a ménagé aucun effort pour structurer et développer cette institution» durant ses quinze années d'exercice.