L'enveloppe contenant l'attestation de succès, le guide du nouveau bachelier et la circulaire ministérielle du 31 mai 2010, relative à la préinscription et à l'orientation, n'a été disponible qu'hier au niveau des établissements du secondaire. Un retard de plusieurs jours que les nouveaux étudiants n'arrivent pas à comprendre ni les chefs d'établissement n'arrivent à expliquer. «Ce n'est pas notre faute, c'est celle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique», se satisfait de dire un agent d'administration d'un lycée à Alger. «Quatre fois de suite ! C'est lassant… On n'a pas que ça à faire», lance la mère d'une jeune fille, toutes les deux outrées par le fait qu'elles se soient rendues dans le lycée pour la fameuse enveloppe, quatre fois de suite, mais en vain. «Ça commence mal !» s'inquiètent-elles. Les deux femmes sont d'autant plus inquiètes que les trois sites Internet du ministère étaient fermés jusqu'à la mi-journée d'hier. Aucun accès aux informations recherchées. «On me dit que même avec une moyenne de 15/20, je n'ai pas le droit de faire chirurgie dentaire. Encore moins l'aéronautique. Je suis complètement perdue. Que vais-je choisir ?» confie la jeune fille à son arrivée à la faculté centrale d'Alger, où sont organisées des «journées portes ouvertes sur l'université». Et pas seulement. «Nous avons installé 130 micro-ordinateurs, connectés à Internet, pour permettre aux jeunes étudiants d'effectuer leur préinscription. Tout un personnel qualifié est mobilisé pour les assister dans cette opération», explique un responsable de l'administration centrale. Lui aussi est inquiet par rapport aux difficultés d'accès aux trois sites du ministère. «Elle n'est pas la seule à s'en plaindre. D'autres étudiants me l'ont signalé avant elle. Sincèrement, je ne sais pas où se situe le problème», dit-il avant d'aller vérifier lui-même la défaillance technique. «Ce n'est pas à notre niveau. Ça doit être au niveau du ministère», explique un jeune technicien. Ce dernier n'écarte pas l'idée d'une éventuelle saturation des trois sites. «C'est tout le monde qui est branché en même temps», explique-t-il. Le Dr Tahar Hadjar, le recteur de l'université d'Alger, arrive sur place et vérifie, à son tour, le déroulement de l'opération. Lui aussi semble être étonné par ce contretemps, mais rassure les nouveaux bacheliers que cela rentrera vite dans l'ordre. Effectivement, aux environs de midi, les trois sites du ministère étaient tous accessibles. A la grande bibliothèque de l'université où sont installés les ordinateurs, les nouveaux bacheliers peuvent se mettre là où ils veulent, demander des renseignements aux agents mobilisés sur place et effectuer leur préinscription. L'endroit est très agréable et l'accueil également. «Nous sommes prêts à 100% sur le plan matériel et humain», affirme le Dr Hadjar. Reste que pour le choix des filières, ce n'est pas chose facile. Avec le nombre important des mentions très bien et bien, beaucoup de filières verront leurs moyennes augmenter. L'on cite l'informatique, la médecine, la chirurgie dentaire, etc. Beaucoup d'étudiants risquent d'être déçus. «Il est vrai que certains nouveaux inscrits ne seront pas affectés dans les filières de leur premier choix, mais, une chose est sûre, ils auront tous une place à l'université», soutient le recteur. Les préinscriptions à l'université ont donc commencé hier et se termineront le 17 de ce mois. K. M.