Le génocide routier endeuille chaque jour des familles. Les routes ont été particulièrement meurtrières la semaine dernière. Selon un bilan de la Gendarmerie nationale, 57 personnes ont trouvé la mort et 904 blessées dans 516 accidents survenus durant la période allant du 7 au 13 juillet en cours. La wilaya de Sétif vient en tête de liste avec 37 accidents, suivie d'Oran et de Tlemcen avec respectivement 29 et 25 accidents. La perte de contrôle du véhicule, l'excès de vitesse, les dépassements dangereux et les défaillances mécaniques demeurent les causes essentielles de ces accidents. L'accident le plus grave a été enregistré, mardi soir, sur la route nationale n°01, reliant la ville d'El Menia à Hassi-Fehal, occasionnant le décès de 14 personnes et des blessures graves à 11 autres, évacuées sur l'hôpital d'El Ménia. C'est dire que rien ne semble arrêter les accidents de la circulation. Même pas les campagnes de sensibilisation lancées ici et là. La dernière en date, initiée par la Protection civile, est une caravane de sensibilisation sanitaire et de prévention routière qui a sillonné la wilaya d'Adrar. Une manière de sensibiliser sur les accidents de la route, mais aussi sur d'autres fléaux qui touchent la santé publique. Cette caravane a pour mission d'ancrer la culture de prévention au sein de la population locale. Mais en dépit du matraquage médiatique et des spots publicitaires appelant à la vigilance et au respect du code de la route, les accidents de la route prennent de l'ampleur et leur nombre ne cesse de grimper, notamment en cette période de l'été où le terrorisme routier est à son comble, fauchant des vies à la fleur de l'âge. L'inconscience et l'irresponsabilité de certains chauffards et des fous du volant exacerbent encore plus le phénomène des accidents de la route. Pour rappel, un nouveau code de la route plus sévère est en vigueur depuis le 1er février 2010.