Le ministre de l'Iindustrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi est en pleine phase de concertation avec les différents partenaires en cette période estivale. Depuis son installation à la tête de ce grand ministère en remplacement de M. Hamid Temmar, le ministre enchaîne réunion sur réunion avec les acteurs intervenant dans les secteurs qu'ils chapeautent. La semaine dernière a d'ailleurs été riche en rencontres. Quasi quotidiennement, un communiqué public rend compte des thèmes abordés lors de ces rencontres de coordination avec les organisations patronales, les Sociétés de gestion des participations (SGP) et autres organismes travaillant en étroite collaboration avec le département de Benmeradi à l'image du Conseil national consultatif de la PME (CNCPME). A chaque fois, l'accent est mis sur la nécessité de protéger l'outil de production nationale et d'instaurer les bases d'une économie diversifiée à travers l'amélioration de la production et la réduction des importations dans différents secteurs industriels dont l'agroalimentaire. Lors d'une réunion avec les présidents des directoires de trois Sociétés de gestion des participations (SGP) du secteur de l'industrie agroalimentaire, M. Benmeradi a rappelé la nécessité pour ces types d'industries de réduire la dépendance vis-à-vis des importations et de développer l'amont agricole à travers notamment un partenariat entre le privé et le public qu'il a commencé à retirer progressivement de ce secteur. Globalement, selon M. Benmeradi, l'industrie nationale gagnerait à voir se concrétiser un «vrai partenariat» entre les deux entités. Un point qu'il a réitéré devant les présidents d'organisations patronales en précisant que c'est une condition nécessaire pour la création, par le truchement de la sous-traitance. Dans ce cadre, M. Benmeradi a affiché sa disponibilité à travailler avec le patronat en étroite collaboration pour le développement des entreprises nationales. Le fait que le gouvernement consacre la préférence nationale dans la passation des marchés publics tel qu'annoncé dans le dernier conseil des ministres et prévu dans la loi de finances complémentaire 2010. La statistique figure aussi parmi les préoccupations du ministre de l'Industrie qui s'est accordé avec le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Prospective et des Statistiques, chargé de la statistique, M.Ali, de constituer un groupe de travail mixte pour la mise en place d'un cadre d'organisation et de coordination. Dans ce domaine, il faut dire que beaucoup reste à faire surtout qu'il y va de «la crédibilité de notre pays vis-à-vis des institutions internationales» comme l'a souligné M. Benmeradi. Car, faut-il le rappeler, les statistiques relatives au secteur économique ont souvent fait l'objet de controverses. De l'ordre est à faire dans ce créneau comme dans bien d'autres relevant du département de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement où un travail colossal est à faire pour concrétiser les objectifs du quinquennat 2010-2014 doté d'une part importante de l'enveloppe de ce programme. On note à titre de rappel, près de 150 milliards de DA à la promotion de la PME à travers la réalisation de zones industrielles et 2000 milliards de DA pour le développement industriel. S. I.