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Bouteflika affirme que le nouvel ordre mondial a permis l'émergence de l'intolérance et de l'extrémisme Dans un entretien à l'agence de presse iranienne
Le nouvel ordre mondial a permis l'émergence de l'intolérance, de l'incompréhension et de l'extrémisme. C'est ce qu'a affirmé hier le chef de l'Etat dans un entretien accordé hier à l'agence de presse iranienne IRNA. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a déclaré à Téhéran que le nouvel ordre mondial «loin d'être un facteur de renforcement de la solidarité, de la coexistence pacifique et de l'amitié entre les peuples, a, bien au contraire, permis l'émergence de l'intolérance, de l'incompréhension et de l'extrémisme». Il a indiqué dans ce contexte que l'intolérance, l'incompréhension et l'extrémisme engendrés par le nouvel ordre mondial sont «d'autant plus préoccupants qu'ils sont exploités, depuis plusieurs années, par des tenants du choc des civilisations». M. Bouteflika ne manquera pas de rappeler que le choc des civilisations n'est qu'un concept purement occidental qui n'a d'autres objectifs que de dénigrer les musulmans et d'en faire un ennemi pour les autres peuples. «Cette idée dangereuse du choc des civilisations est née en Occident où d'aucuns développent le raisonnement pervers selon lequel les Etats appartenant au champ de la civilisation islamique constituent une menace pour le monde occidental», a expliqué le chef de l'Etat. Le président de la République ne manquera pas cependant de souligner la nécessité de l'adaptation pour les peuples musulmans. «Nos pays, dira Abdelaziz Bouteflika, ont, bien évidemment, été amenés à s'adapter à la mutation profonde représentée par la mondialisation pour ne pas demeurer en marge de ce processus accéléré d'évolution des relations internationales dans tous les domaines.» M. Abdelaziz Bouteflika ne manquera pas de dire que les efforts consentis par les peuples musulmans se heurtent souvent à une concurrence déloyale. «Pour autant, les efforts que nous avons consentis pour développer nos économies et accroître leur compétitivité sont entravés par l'absence de règles transparentes, de code d'éthique et de régulation du fonctionnement de l'économie mondiale», a expliqué le chef de l'Etat. Pour le président de la République, cet état des lieux ne peut qu'engendrer «une situation de dérèglement illustrée par les crises financière et surtout alimentaire qui menacent d'aggraver la pauvreté dans les pays en développement». Une situation intenable pour les plus pauvres, créée par les riches de ce monde au nom d'une mondialisation dont ils détiennent, à eux seuls, les règles et les mécanismes de fonctionnement. G. H.