L'Algérie a, encore une fois, réaffirmé son plein soutien au droit d'accès à l'énergie nucléaire pour des fins civiles. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, hier, lors du déjeuner officiel offert en son honneur par le président iranien, M. Mahmoud Ahmadinejad à Téhéran, que les pays signataires du Traité de non-prolifération (TNP) nucléaire ont le "droit légitime et conventionnellement reconnu d'accéder à la maîtrise de la technologie nucléaire à des fins civiles et pacifiques". Aussi, le chef de l'Etat ajoutera dans le même sens que "c'est dans ce cadre que s'inscrit la démarche solidaire de l'Algérie qui reconnaît le droit légitime de tout pays, y compris l'Iran, d'accéder à la technologie nucléaire à des fins pacifiques", a-t-il ajouté. Le président de la République a ainsi affiché le soutien de l'Algérie à l'Iran dans sa quête pour développer l'industrie nucléaire à des fins purement civiles et pacifiques. Aussi, le chef de l'Etat a estimé que l'Algérie "demeure confiante dans la capacité de l'Iran à explorer toutes les voies de nature à promouvoir un règlement négocié du contentieux né de la contestation par certains pays de la nature de son programme nucléaire". Il n'en demeure pas moins, pour le président de la République, que la dénucléarisation de la région du Moyen-Orient, de l'Afrique et de l'Amérique latine est plus que primordiale. Dans ce sens, le chef de l'Etat réitérera l'engagement de l'Algérie «en faveur de l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires qui, à l'instar de l'Amérique latine et de l'Afrique, permettrait au Moyen-Orient de consacrer son énergie et ses ressources au développement durable". Evoquant, la dénucléarisation au Moyen-Orient, le président de la République pointera du doigt les agissements d'Israël. "La paix et la sécurité au Moyen-Orient et dans l'ensemble de cette grande région mettent en jeu la question vitale de la prolifération nucléaire qui est le fait d'un seul Etat, Israël", a-t-il indiqué. Evoquant la question de la construction maghrébine, le président Bouteflika a affirmé que l'Algérie n'est pas un élément de blocage dans la construction de l'UMA et qu'elle déterminée à poursuivre l'œuvre d'intégration maghrébine, indépendamment de la question sahraouie. Il s'est, par ailleurs, félicité de la décision du Conseil de sécurité relative à la jurisprudence de l'ONU, à travers l'adoption de la Résolution 1813. Une résolution qui invite le Maroc et le Front Polisario à poursuivre leurs négociations directes, sans conditions préalables, en vue de parvenir à une solution qui tienne compte du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui". Aussi, et dans une interview à l'agence de presse iranienne Irna, le président de la République a indiqué que «le nouvel ordre mondial a permis l'émergence de l'intolérance, de l'incompréhension et de l'extrémisme".Il est utile de noter que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a indiqué, hier, à Téhéran, que l'Iran entendait poursuivre son programme nucléaire. Selon M. Ahmadinejad les grandes puissances "ont complètement compris que le programme nucléaire iranien pacifique ne sera jamais arrêté et ils n'ont bien entendu pas d'autre choix que de continuer à parler à l'Iran".